Covid-19 : parlez japonais afin d’éviter les risques de contamination !

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Crédits : sasint / Pixabay

Et si le faible bilan Covid-19 au Japon était lié à la langue ? En réalité, de nombreuses raisons entrent en ligne de compte, mais les spécificités de la langue japonaise auraient également joué un rôle. En effet, le fait de parler japonais permet d’expulser moins de gouttelettes susceptibles d’être contaminées par le Covid-19 !

Un bilan Covid-19 honorable

Le bilan du Japon concernant le Covid-19 fait état de 18 268 cas pour 971 décès. Autrement dit, 140 cas par million d’habitants environ, avec un confinement beaucoup moins important que dans nos contrées ! Ainsi, le nombre de cas et de décès au Japon est beaucoup moins élevé que celui des États-Unis, du Brésil ainsi que de la plupart des pays européens.

Parmi les raisons venant expliquer ce succès, nous retrouvons la fermeture relativement précoce des frontières. Toutefois, les habitudes culturelles et sanitaires locales ont aussi leur importance. En effet, se prendre dans les bras et se faire la bise sont des actes peu répandus dans ce pays. Le port du masque chirurgical, quant à lui, est rentré depuis longtemps dans les moeurs.

Une vidéo très parlante

Pour la chaîne japonaise TBS, un autre facteur est à prendre en compte : les spécificités de la langue. Dans une vidéo publié sur Twitter (voir ci-dessous), une japonaise prononce la phrase « ceci est un crayon » devant une feuille de papier. L’objectif ? Montrer l’intensité de l’expiration induite par la prononciation.

Les voies aériennes sont le premier facteur de transmission du Covid-19. En effet, les gouttelettes contaminées voyagent de cette façon. Un article publié par Popular Mechanics le 11 juin 2020 évoque deux études portant sur les spécificités du langage concernant l’expulsion des gouttelettes.

Certaines consonnes et voyelles incriminées

La première étude montre que des mots ou des phrases utilisant notamment les consonnes « b », « d », « p », « t » expulsent les sons via l’utilisation des lèvres et de la langue. Ainsi, la phrase en anglais « stay healthy » causerait le rejet de gouttelettes d’une taille comprise entre 20 et 500 microns. Ce n’est pas le cas de la langue japonaise qui utilise très peu ce genre de consonnes. De plus, les sons se révèlent beaucoup plus doux.

La seconde étude s’est intéressée au taux d’émission de gouttelettes générées par un texte parlé. En anglais, les voyelles « i » (ex : need) génèrent davantage de gouttelettes que « a » (ex : saw) ou encore « u » (ex : blue). Par ailleurs, les mots dissyllabiques intégrant des consonnes vocales comme « d », « b » ou « g » produisent plus de particules que les mots à consonnes non vocales telles que « s », « h » ou encore « f ».

Enfin, il faut savoir que la façon de parler a également son importance, notamment au niveau du volume sonore. En effet, un individu parlant fort éjectera davantage de gouttelettes. Là encore, les habitudes et codes sociétaux au Japon entrent en compte. En effet, les japonais sont en général plus discrets et calmes.