Cosmétique : la bave d’escargot fait de plus en plus d’adeptes

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Dégoûtant, vous avez dit ? Pourtant, la bave d’escargot a des propriétés cosmétiques intéressantes.

La première crème à base de bave d’escargots est née en 1995 d’un médecin fils d’éleveurs de petits gris au Chili. Depuis, les formules se sont spécifiées en fonction de chaque peau pour prévenir de l’acné, des rides ou d’autres imperfections de l’épiderme. En Europe, les baves du mollusque se retrouvent dans un nombre croissant de produits de beauté. Certains instituts suisses utilisent de « l’élixir » d’escargot pour des massages au pinceau. Au Japon et en Russie, des instituts proposent même des soins où les gastéropodes viennent se promener sur votre visage, moyennant un prix assez conséquent : 200 euros pour trois escargots.

Les propriétés régénérantes de cette sécrétion pour la peau ont été mises en évidence par un laboratoire suisse en 2008, puis confirmées par d’autres études scientifiques. La bave contient notamment de l’allantoïne, de l’élastine, du collagène et des vitamines qui permettent d’apaiser, réparer et hydrater la peau.

Pour récolter la sécrétion sans tuer les escargots, plusieurs astuces ont été inventées. Certains les placent sur des grilles verticales et attendent que la bave coule dans des bacs. D’autres procédés, plus rapides, utilisent des filets où sont stockés plusieurs dizaines de ces animaux qui vont être malaxés par de grosses pinces. La bave sécrétée est ensuite filtrée, puis congelée.

Ces produits, assez insolites, restent de la cosmétique, et ne sont pas enregistrés en tant que médicaments. « Aucune étude scientifique sérieuse n’a démontré qu’ils étaient plus efficaces que de simples crèmes hydratantes », indique Bernard Noël, dermatologue au Mont-sur-Lausanne. L’allantoïne est d’ailleurs une molécule utilisée dans d’autres cosmétiques anti-rides. La bave d’escargot reste surtout un gros coup marketing original.

Source : Tribune de GenèveJT de TF1