Comment se réveillait-on avant l’invention du réveil ?

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Aujourd’hui, pour se lever à l’heure, il y a plein d’outils : réveils mécaniques, digitaux, téléphone portable, etc. Encore assez récemment, le coq, symbole des Gaulois, était le réveil du plus grand nombre, mais, bien que pas popularisé, le réveil existe depuis l’antiquité sous d’autres formes.

L’antiquité grecque:

Le premier réveil de l’histoire est attribué à Platon, 400 ans avant notre ère. Il l’aurait inventé pour ne pas s’endormir lors de ses études et lectures nocturnes.

Décrit dans ses notes, ce réveil serait constitué de 4 récipients alignés verticalement. Celui du haut était le seul initialement plein d’eau. Il se déversait dans le second par un robinet. Ce dernier servait à réguler le débit afin de remplir le deuxième récipient en un temps donné. Une fois rempli, le deuxième récipient se versait de manière assez rapide dans le 3e, hermétiquement fermé sauf à deux endroits. Le premier trou se trouvait en haut de la cuve. Il était relié à un sifflet qui sonne lorsque de l’air passe dedans, c’est-à-dire, lorsque le temps de remplir la deuxième cuve est écoulé. Le deuxième était très petit et se situait en dessous de la cuve de façon à récupérer l’eau très lentement pour ne pas perturber le fonctionnement du sifflet.

Cependant, cet engin n’est jamais sorti de la maison de Platon. Dans les villes où il n’y avait bien évidemment pas de coq, des guetteurs se relayaient pour réveiller le peuple.

 Le VIe siècle avant notre ère en Chine :

Au VIe siècle avant notre ère, l’horloge à encens est inventée en chine. Le bâton d’encens brule à une vitesse constante ce qui permet de le graduer pour connaitre l’heure qui s’est écoulée. Cette horloge a ensuite été associée à des boules métalliques. Celles-ci étaient accrochées à une certaine distance par un fil de soie pour qu’une fois le temps écoulé elles tombent bruyamment.

Le IXe siècle en Europe

Sur le même principe que l’horloge à encens, Alfred le Grand semble avoir inventé la « bougie horloge » pour connaitre les heures de ses prières la nuit. La bougie était graduée des deux côtés pour indiquer les heures passées comme pour l’horloge à encens. Cette horloge a été améliorée de la même façon que la précédente : une clochette est accrochée au niveau d’une graduation. Lorsque la cire fond, la clochette tombe et tinte. Cependant, les bougies restent chères et cette technique est peu précise. Elle reste quand même très utilisée en France pendant la période médiévale.

 Le XIIIe siècle en Europe

La première horloge mécanique est apparue en 1275. Elle sonnait tous les quarts d’heure et toutes les heures, mais il n’y avait aucune indication visuelle c’est-à-dire pas de cadrant à aiguille. Celui-ci n’arrive qu’après, mais le principe de fonctionnement reste le même. Ce sont des rouages entrainés par la chute de poids. Cependant, ces horloges ne sont pas précises et il fallait souvent les remettre à l’heure.

En plus d’être encombrante, l’horloge à pendule inventée par Huygens en 1658 rencontre le même problème. Elle est identique aux horloges à pendule actuelles à l’exception près qu’elle n’avait que l’aiguille des heures. Celle des minutes n’arrive qu’à la fin du XVIIe siècle.

 Le premier vrai réveil

Les réveils présentés précédemment ressemblent plus à des horloges trafiquées qu’à des réveils, c’est pourquoi on dit que le premier véritable réveil a été créé par Levi Hutchins en 1787. C’était un jeune apprenti horloger qui avait du mal à se réveiller le matin. Il a donc confectionné son propre réveille-matin sans pour autant le commercialiser.

Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que cet objet se diffuse et devient indispensable pour les ouvriers et employés du monde. Des améliorations se font en fonction du marché. Ainsi, des modes « silencieux » sont fabriqués avec des morceaux de caoutchouc sur les cloches pour amortir et donc diminuer le son. À l’inverse, des réveils apparaissent pour les gens difficiles à lever.

Ces réveils la sont ceux de nos parents ou grands parents, viennent ensuite les réveils électrique, numérique, etc. que nous connaissons.

Source : slate , Wikipedia ,kotsanas, histoire de chiffre