Comment l’impression 3D va rĂ©volutionner la construction de bâtiments

Crédits : kaboompics / Pixabay

L’impression 3D s’attaque dĂ©sormais Ă  la construction des bâtiments. Plus rapide et plus Ă©conomique, elle permet de rĂ©aliser des prouesses et un rĂ©sultat aussi satisfaisant qu’avec la technique classique d’empilement des parpaings. De quoi ouvrir le marcher de la construction Ă  de nombreuses personnes qui ne pouvaient jusqu’Ă  prĂ©sent se le permettre, faute de moyens. 

Actuellement, la construction d’un pavillon en dur prend en moyenne de 6 Ă  12 mois pour un coĂ»t d’environ 1500€ du mètre carrĂ©. Avec l’impression 3D, le dĂ©lai peut ĂŞtre rĂ©duit Ă  seulement 24 heures pour quelques dizaines Ă  quelques centaines d’euros au mètre carrĂ©.. Si la technique parvient Ă  se dĂ©mocratiser, il est certain que l’on assistera Ă  un boom des constructions en 3D ainsi qu’Ă  la chute des coĂ»ts de constructions, lesquels obligent les futurs propriĂ©taires actuels Ă  s’endetter sur plusieurs dizaines d’annĂ©es..

L’imprimante californienne Contour Crafting

Mise au point par le professeur Behrokh, un enseignant en Californie du Sud, cette imprimante 3D gĂ©ante a dĂ©jĂ  imprimĂ© une maison de 230 m² en 24 heures. Comment ça marche ? La machine fonctionne sur le mĂŞme modèle que les imprimantes 3D de bureau, seule sa taille a Ă©tĂ© considĂ©rablement revue Ă  la hausse. La principale diffĂ©rence est qu’elle n’utilise pas du plastique, mais du bĂ©ton, ce qui permet Ă  la construction d’avoir la mĂŞme soliditĂ© qu’une maison construite de manière traditionnelle.

Chine, des villas de 200 m² pour 3500€ pièce !

Plus impressionnant encore, la sociĂ©tĂ© Shanghai Winsun dĂ©coration design Engineering Co a mis au point une imprimante 3D de 32 mètres de long, 10 de large et 6,6 de haut. Celle-ci est parvenue Ă  imprimer pas moins de 10 villas de 200 m² dans un quartier de Shanghai pour environ 3500€ pièce, le tout en seulement 24 heures. Comme pour l’imprimante californienne, le matĂ©riau utilisĂ© Ă©tait du bĂ©ton provenant de dĂ©chets de construction recyclĂ©s. Toutefois, la diffĂ©rence avec la Contour Crafting est que celle-ci fabrique les murs, sols et toits pièce par pièce. Ils doivent ensuite ĂŞtre assemblĂ©s sur le site, ce qui explique un tel record de vitesse.

« Nous avons achetĂ© les composants de l’imprimante Ă  l’étranger, et l’avons assemblĂ©e dans une usine de Suzhou. Ce nouveau type de structure imprimĂ©e en 3D est Ă©cologique et bien plus intĂ©ressant financièrement », a expliquĂ© Ma Yihe, le patron de la sociĂ©tĂ©. Il ambitionne de lancer une centaine d’usines de recyclage dans le but de s’approvisionner en matières premières qui seront recyclĂ©es puis utilisĂ©es par l’imprimante gĂ©ante.

Grâce Ă  ces nouvelles techniques d’impression 3D, nous pourrons Ă  l’avenir reconstruire en des temps très courts les zones sinistrĂ©es suite aux catastrophes naturelles. Les agences spatiales s’y intĂ©ressent Ă©galement et imaginent dĂ©jĂ  comment ces machines pourraient concevoir des bases sur la Lune ou Mars en utilisant les matĂ©riaux disponibles sur place.