Découvert il y a quelques mois, l’astéroïde 2025 PN7 serait une « quasi-lune » de la Terre, selon la NASA. Cependant, un célèbre astronome estime qu’il s’agit ici d’un objet d’origine technologique terrestre, plus précisément un vestige d’une mission interplanétaire datant des années 1960. Toutefois, des analyses complémentaires devraient permettre d’en avoir le cœur net.
Un objet appartenant à la classe des astéroïdes Arjuna
Rappelons tout d’abord que 2025 PN7 est un petit astéroïde découvert le 2 aout 2025 par le télescope Pan-STARRS 1 de l’observatoire du Haleakalā (Hawaï). D’une taille d’environ 20 mètres -entre 18 et 36m selon les sources – l’objet serait un quasi-satellite de la Terre (ou quasi-lune) , comme le confirmaient notamment des astronomes espagnols dans une publication de l’American Astronomical Society (AAS), le 1er septembre 2025.
Les astronomes d’Hawaï à l’origine de la découverte ont remarqué un point persistant se déplaçant – par rapport aux étoiles – au rythme de l’orbite terrestre. Alors que les observations se poursuivaient, les experts ont décidé de demander l’avis de l’Agence spatiale étasunienne (NASA). Or, cette dernière avait déjà répertorié 2025 PN7 dans sa base de données et le considérait comme un quasi-satellite de notre planète, candidate au titre de « seconde Lune de la Terre ». Précisons au passage que les quasi-satellites diffèrent des mini-lunes car ils ne sont pas liés gravitationnellement à la Terre, tout en restant proche de son orbite autour du soleil. Ainsi, 2025 PN7 serait un objet géocroiseur très particulier appartenant à la classe des astéroïdes Arjuna, ceux-ci ayant la particularité d’être très proches de notre planète et dont l’orbite est assez similaire à la sienne.
Selon la NASA, 2025 PN7 est inoffensif et la probabilité que celui-ci croise notre planète est presque nulle. Par ailleurs, si l’objet est assez proche de la Terre à l’échelle astronomique, il faut savoir que ce dernier se trouve tout de même à une distance comprise entre 4 et 17 millions de kilomètres. Aussi, l’astéroïde serait présent dans notre orbite depuis environ soixante ans et que ce dernier devrait y rester encore plusieurs décennies.
Et s’il s’agissait d’un objet d’origine technologique ?
Cependant, le célèbre astronome étasunien Avi Loeb n’est pas d’accord avec ses pairs et s’oppose à la NASA, comme en témoigne une publication dans le magazine Medium le 27 octobre 2025. L’intéressé pense que l’objet est simplement un vestige d’une mission interplanétaire ayant eu lieu il y a plus d’un demi-siècle. Pour le spécialiste, 2025 PN7 pourrait être l’étage supérieur Blok-L de Zond 1, une sonde spatiale soviétique dont le lancement date du 2 avril 1964. Cependant, une telle affirmation reste encore hypothétique, dans l’attente d’une analyse spectroscopique de l’objet. L’astronome estime qu’une telle analyse permettrait de connaitre la composition de sa surface et ainsi, déterminer si son origine est technologique ou non.

Toutefois, l’analyse de l’inclinaison de l’objet peut être également un élément déterminant :
« En comparant l’inclinaison de 2025 PN7 au moment du lancement de Zond 1 avec celle du vaisseau spatial, on trouve respectivement 2,44 et 3,42 degrés, soit des valeurs relativement proches. », a notamment déclaré Avi Loeb.
Enfin, rappelons que l’analyse spectroscopique est une méthode ayant permis, il y a quelques années, de comprendre que l’objet 2020 SO était l’étage supérieur Centaur de la sonde Surveyor 2, dont le lancement par la NASA remonte au 20 septembre 1966. En effet, le spectre de sa surface était similaire à celui de l’acier inoxydable, un détail ayant confirmé l’origine technologique de l’objet.
