Les sodas sans sucre ont fait leur apparition aux Etats-Unis il y a plus d’un demi-siècle. Si leur succès commercial ne fait aucun doute, les promesses sur le plan de la santé sont largement remises en question. Une étude étasunienne évoque les dangers relatifs à ces sodas sans sucre.
Un argument purement marketing
Les sodas sont omniprésents dans le quotidien de nombreuses personnes. Véritables bombes caloriques, les sodas classiques ont assez rapidement cédé de la place à leurs versions sans sucre. Ces « sodas sans sucre » ont fait leur apparition aux Etats-Unis dans les années 1960 avant de conquérir le monde, avec un succès commercial à partir des années 1980. Coca Zero, Pepsi Max ou encore Sprite Zero sont des exemples de ces sodas light mais sans surprise, il en existe une multitude.
Leur particularité est de ne pas contenir de vrai sucre (saccharose) mais plutôt, des édulcorants artificiels afin de tromper le cerveau. Parmi les édulcorants dont il est ici question, nous retrouvons notamment l’aspartame, le sucralose et l’acésulfame K, que de nombreux chercheurs soupçonnent de provoquer d’important troubles métaboliques et potentiellement, des cancers.
A l’école de santé publique de l’Université du Michigan à Ann Arbor (Etats-Unis), des chercheurs ont évalué plus de 5 800 aliments selon leurs apports caloriques, leurs nutriments et leurs additifs, avant de statuer sur l’impact concernant l’espérance de vie humaine. Pour les auteurs de cette étude parue dans la revue Nature Food en 2021, l’argument « zero sucre » est purement marketing.

Une perte de 12 minutes d’espérance de vie par canette
Les chercheurs ont élaboré un modèle baptisé Health Nutritional Index (HENI), permettant de calculer le « coût en minutes de vie saine » pour chaque produit consommé. Or, les sodas sans sucre sont très loin d’avoir obtenu les meilleurs résultats. Si leur valeur calorique est quasiment nulle, le problème vient surtout de la composition moléculaire des édulcorants qu’ils contiennent. Malgré leur image de boisson diététique, les effets secondaires de leurs édulcorants principaux – l’aspartame et le sucralose – font de l’ombre au tableau. Il faut dire que les molécules en question altèrent la composition du microbiote intestinal et influe négativement sur les flux hormonaux responsables de la régulation des taux de glycémie dans l’organisme.
Il s’agit ici de déséquilibres qui en devenant chroniques, favorisent malheureusement le développement de pathologies métaboliques, cardiovasculaires et inflammatoires. Cet effet double sur le système digestif et hormonal a permis aux chercheurs de l’étude d’estimé que la consommation d’une canette de soda sans sucre fait perdre 12 minutes d’espérance de vie en moyenne. C’est à peine environ deux fois moins que le fait de fumer une cigarette – 20 minutes en moyenne.
Néanmoins, il est essentiel de souligner que la valeur « 12 minutes » n’est qu’une valeur indicative, une estimation statistique dont le but est de mettre en perspective l’importance des habitudes alimentaires à l’échelle d’une population. Les travaux des chercheurs étasuniens ont davantage d’intérêt dans la volonté de souligner l’effet de cumul des molécules des édulcorants, imposant aux organismes une adaptation métabolique sur le long terme, dont la finalité n’est autre qu’une toxicité et une atteinte à la santé. Au final, la fréquence de consommation est la clé : intégrer les sodas sans sucre (et autres sodas classiques) à l’alimentation quotidienne n’est absolument pas conseillée. Autrement dit, leur consommation doit rester exceptionnelle.
