Cet homme hyperconnecté annonce-t-il le futur de nos sociétés ?

Crédits : Capture vidéo / Chris Dancy

L’épisode L’homme connecté de la série Humains 3.0 actuellement diffusée aborde un thème d’actualité. Le personnage principal est satisfait de son absolu contrôle de lui-même par la technologie, lui assurant au passage une santé de fer et un bien-être inébranlable.

Humains 3.0 est une télésuite en trois volets traitant d’un sujet aussi fascinant qu’effrayant : la cyborgisation. Les épisodes sont intitulés L’homme réparé, L’homme connecté, et L’homme immortel. Déjà diffusée deux fois sur la chaîne Planète +, la dernière retransmission se fera le vendredi 14 avril à 20 h 55, ne loupez pas le coche !

Cette série documentaire met en scène un américain dénommé Chris, dont le souhait le plus cher est de devenir l’homme le plus connecté du monde. Pour ce faire, l’intéressé porte sur lui de nombreux appareils connectés suivant ses activités en permanence, le renseignant sur sa physiologie, son environnement tout en lui soumettant une image toutes les cinq secondes en moyenne.

Les réalisateurs Philippe Lagnier et Elena Sander ont souhaité montrer au public ces technologies qui contrôlent nos existences sous couvert entre autres d’une médecine plus efficace, préventive ou encore « solidaire » comme la centralisation des informations sur la sclérose en plaques effectuée par le docteur Pierre-Antoine Gourraud, basé à Nantes.

L’épisode nous intéressant aujourd’hui est le second, évoquant l’humain augmenté. L’homme connecté montre plusieurs « gourous » du transhumanisme, promettant une immortalité aux hommes en vantant les mérites de ces technologies envahissantes. Cependant, d’autres intervenants souvent français évoquent les risques comprenant la marchandisation de la vie privée des gens ainsi qu’une standardisation des esprits qui pourraient ensemble conduire vers une sorte de dictature.

Le neurologue Lionel Naccache indique que le trop-plein d’informations reçu par les objets connectés peut à terme créer des troubles collectifs comparables à l’épilepsie à l’échelle de la société. Dans L’homme connecté, il est possible de voir la présidente d’un « riche institut de santé canadien » affirmer avoir « plus peur des gens que d’une intelligence artificielle », une réaction suivant la présentation en 2015 de Tess, un programme d’intelligence artificielle remplissant les fonctions d’une psychologue virtuelle capable de suivre un patient dépressif en complément d’un expert en chair et en os.

L’homme connecté fait alors suite à L’homme réparé, le premier épisode de la série évoquant les nombreux espoirs suscités par les dernières innovations technologiques en matière de prothèses robotisées.

Vidéo :

Sources : Futura Sciences – TéléObs – Sciences et Avenir