C’est officiel : la Banque mondiale arrêtera le financement des combustibles fossiles après 2019

Crédits : Benita5/Pixabay

La Banque mondiale vient de faire une grande annonce : elle ne financera plus les projets impliquant des hydrocarbures, dans le but de respecter l’accord de Paris.

Dans un mouvement qui ne manquera pas d’être célébré par les opposants à l’énergie fossile, la Banque mondiale, qui accorde des prêts aux pays en développement pour stimuler la croissance économique annonçait le 12 décembre dernier, lors du sommet One Planet qui se déroulait à Boulogne-Billancourt, près de Paris, qu’elle n’offrirait plus de soutien financier à l’exploration pétrolière et gazière après 2019, citant le besoin de changer dans un « monde en évolution rapide ».

En 2015, la banque avait déjà promis de consacrer 28 % de son portefeuille à l’action climatique d’ici 2020. Ce dernier communiqué sur le financement des énergies fossiles va donc dans le même sens : un coup important porté à l’industrie de l’énergie fossile et une victoire considérable pour les défenseurs de l’environnement. Si de plus en plus d’acteurs financiers affichent leur volonté de se désengager du charbon, l’énergie la plus polluante, la Banque mondiale est la première banque multilatérale à prendre un tel engagement vis-à-vis du pétrole et du gaz.

Partout dans le monde, il est en effet devenu moins coûteux de construire de nouvelles installations d’énergie renouvelable que d’exploiter et d’entretenir des centrales à charbon existantes. Toutefois, dans certaines « circonstances exceptionnelles », la Banque note qu’elle pourra continuer à financer des projets dans le gaz « dans les pays les plus pauvres où il y a un bénéfice clair en terme d’accès à l’énergie », et à condition qu’ils ne soient pas en contradiction avec les engagements de ces pays dans l’accord international de Paris sur le climat, signé en 2015.

Par ailleurs, à partir de l’an prochain, l’institution publiera tous les ans les émissions de gaz à effet de serre des projets qu’elle finance dans les secteurs les plus émetteurs, comme l’énergie, a-t-elle encore annoncé.

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