Grâce à un travail de titan, visitez notre continent galactique en 3D !

Crédits : The Cosmic V-Web

Une cartographie 3D d’association d’amas et de groupes de galaxies (superamas) a été mise en ligne par des astrophysiciens. Il s’agit là d’une occasion de visiter ces contrées et de se rendre compte de l’imposant travail des chercheurs.

La cartographie en question est le fruit du travail de l’astrophysicien Daniel Pomarède de l’Institut de recherches sur les lois fondamentales de l’Univers (CEA de Sarclay), accompagné de Brent Tully (Université d’Hawaï), Hélène Courtois (Université de Lyon) et Yehuda Hoffman (Université hébraïque de Jérusalem).

Il y a trois ans, ce groupe a élaboré des cartes des contours de ce que l’on pourrait nommer notre « continent galactique », contenant un superamas de galaxies nommé Laniakea où gravite notamment la Voie lactée. Ainsi, il est possible de visiter Laniakea, mais également les superamas voisins tout en observant les courants de matières.

L’interface baptisée The Cosmic V-Web (voir capture ci-dessous) est très maniable. Hébergée sur la plateforme Sketchfab, cette carte 3D est un véritable travail de titan ! Ces recherches avaient d’ailleurs fait l’objet d’une publication dans la revue Astronomical Journal en juin 2013.

The Cosmic V-Web
by Daniel Pomarede
on Sketchfab

Rappelons qu’il y a quelques mois, ce groupe de chercheurs internationaux a levé le voile sur le mystère du Grand Attracteur, une énigme scientifique à laquelle la communauté scientifique a tenté durant quarante ans de trouver une réponse valable.

Lors des 12e Rencontres du Vietnam en 2016, Daniel Pomarède avait déclaré :

« Pour la première fois, nous avons reconstitué en 3D le “Cosmic Web”, cette structure qui indique comment la matière est répartie dans l’Univers », poursuit le chercheur. « Elle n’est pas uniforme, mais s’agrège en amas de galaxies qui sont connectés par des filaments séparés par des vides. »

Selon les chercheurs, notre galaxie et ses voisines se déplaceraient à 630 km/s vers un autre point de l’Univers, repoussées par une autre région qui se vide progressivement. Nul doute que la cartographie Cosmic V-Web a été un support déterminant pour formuler cette conclusion.

Sources : CNRSScience & Vie – Sciences et Avenir