Bientôt un test sanguin pour diagnostiquer l’autisme chez les enfants ?

Crédits : Myriams-Fotos / Pixabay

Un an après avoir publié leurs travaux sur un test physiologique pour l’autisme, des chercheurs confirment aujourd’hui les résultats exceptionnels de cette nouvelle méthode de diagnostic fondée sur un simple test sanguin.

En mars dernier, des chercheurs du Rensselaer Polytechnic Institute aux États-Unis démontraient que leur méthode de diagnostic de l’autisme basée sur un test sanguin présentait un potentiel énorme. Une récente étude de suivi confirme aujourd’hui ces résultats. La clé du test ? Un algorithme qui prend en compte la présence et la concentration de douzaines de produits chimiques dans le sang qui ont été précédemment associés à l’autisme. Testé il y a quelques mois avec succès sur un peu moins de 150 adultes, le test prouve qu’il peut également s’appliquer aux plus jeunes.

« Nous avons testé des groupes d’enfants atteints de TSA indépendamment de notre précédente étude et avons eu un succès similaire : nous pouvons prédire avec une précision de 88 % si les enfants sont autistes », a déclaré Juergen Hahn, principal auteur de l’étude. « C’est extrêmement prometteur ». Rappelons que la première étude – sur les adultes – était précise à 97,6 %. Les futurs tests amélioreront l’algorithme, tout en affinant cette précision pour les enfants les plus jeunes.

On estime qu’environ 1,7 % de tous les enfants sont diagnostiqués chaque année aux États-Unis. Un diagnostic précoce permet généralement de meilleurs résultats lorsque les enfants s’engagent dans des services médicaux, et un diagnostic de TSA est possible à l’âge de 18-24 mois. Cependant, comme ce dernier dépend uniquement des observations cliniques – c’est-à-dire qu’il s’appuie sur l’observation des comportements – la plupart des enfants ne reçoivent pas de diagnostic avant l’âge de 4 ans.

Plutôt que de rechercher un seul indicateur de TSA, l’approche développée par les chercheurs utilise ici des techniques de big data pour rechercher des modèles de métabolites pertinents pour deux voies cellulaires connectées (une série d’interactions entre molécules contrôlant la fonction cellulaire) avec des liens présumés avec les TSA.

Les chercheurs espèrent que ce travail mènera à un test largement disponible qui peut conduire à un diagnostic plus précoce que les méthodes actuelles. Plus ce trouble sera identifié tôt, et plus les progrès seront possibles.

Vous retrouverez tous les détails de cette étude dans la revue Bioengineering & Translational Medicine.

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