Des archéologues chinois découvrent un trésor sous-marin vieux de plus de 300 ans

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Au fond de la rivière Min, dans la province du Sichuan, au sud-ouest de la Chine, une équipe d’archéologues chinois a découvert un véritable trésor sous-marin contenant plus de 10 000 précieux et d’argent et vieux de plus de 300 ans. 

Ce sont plus de 10 000 objets anciens, notamment d’or et d’argent, qui ont été découverts au fond de la Min, une rivière longue de 735 km qui coule dans la province du Sichuan, au sud-ouest de la Chine. Découvert par une équipe d’archéologues chinois, ce trésor sous-marin avait coulé il y a plus de 300 ans d’après l’annonce de l’agence Xinhua du lundi 20 mars 2017.

Gao Dalun, directeur de l’Institut de recherches archéologiques du Sichuan, décrit un « butin » composé d’une grande quantité de pièces d’or, d’argent et de bronze, de bijoux ainsi que d’armes de fer comme des épées, des lances ou encore des couteaux. Les personnages sculptés dans les objets d’or et d’argent sont en excellent état et les motifs en relief présents sur les bijoux révèlent « un artisanat exquis », précise l’agence. C’est à 50 km au sud de la ville de Chengdu, capitale de la province du Sichuan, qu’a été réalisée cette formidable découverte.

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On raconte qu’en 1646, le leader de la révolte paysanne Zhang Xianzhong a été défait dans la région par les soldats de la dynastie des Ming (1368-1644) alors qu’il tentait de convoyer son trésor vers le sud. C’est une grande défaite qui a conduit au naufrage d’environ 1 000 bateaux chargés de ce trésor. « Ces objets ont permis d’identifier la zone où la bataille a eu lieu et offre une preuve directe de cet événement historique », déclare Wang Wei, un archéologue qui a participé à la découverte.

Ce grand projet d’exploration et de recherche sous-marine a été lancé par la province du Sichuan en janvier dernier, à l’arrivée de la saison sèche. Moins de trois mois après, le succès est au rendez-vous. « Ces objets sont extrêmement précieux pour la science, l’histoire et l’art. Ils sont également d’une grande importance pour la recherche sur la vie politique, économique, militaire et sociale de la dynastie des Ming », explique Li Boqian, un archéologue de l’Université de Pékin. L’excavation va désormais se poursuivre jusqu’en avril prochain avec l’espoir de découvrir de nouvelles reliques.