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L'un des sites d'atterrissage envisagé pour la mission Artemis 3. Crédits : NASA/GSFC/Arizona State University

Après l’échec russe, l’Inde se prépare pour son premier atterrissage lunaire

Peu de temps après le crash de la première mission lunaire russe en 47 ans, la mission indienne Chandrayaan-3 est passée en orbite de pré-atterrissage. Le jour J est prévu pour ce mercredi ou ce jeudi. En cas de succès, l’Inde sera le quatrième pays au monde à réaliser un alunissage en douceur après les États-Unis, l’ex-Union soviétique et la Chine.

L’Inde croise les doigts

La société spatiale russe Roscosmos a déclaré ce dimanche que son vaisseau Luna 25, qui portait un atterrisseur, s’était écrasé sur la surface lunaire après avoir subi une défaillance lors de sa manœuvre de pré-atterrissage.

L’Inde, qui prévoit de se poser dans deux jours avec sa mission Chandrayaan-3, vient quant à elle de réussir cette manœuvre critique. Jusqu’à présent, depuis son lancement le 14 juillet, l’engin n’a connu aucune difficulté. L’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) a déclaré que tout était en place pour un atterrissage réussi. Pour le reste, il va falloir croiser les doigts.

Si les équipes sont optimistes, elles n’en restent pas des mois nerveuses. Et pour cause, rappelons que le pays a déjà perdu un atterrisseur similaire en 2019. L’agence spatiale avait perdu le contact avec son atterrisseur à cause d’un problème logiciel alors que celui-ci n’était qu’à quelques mètres seulement de toucher le sol. Pendant plusieurs semaines, les chercheurs n’avaient aucune nouvelle de l’engin, jusqu’à ce que l’orbiteur LRO de la NASA ne repère finalement ses débris éparpillés en surface.

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La surface de la lune, vue par la sonde indienne Chandrayaan-3 depuis l’orbite lunaire le 17 août 2023. Crédits : ISRO

Un atterrissage pour marquer l’histoire

L’équipe de mission assure avoir appris de l’échec de la mission lunaire précédente. En cas de succès, l’Inde deviendra alors le quatrième pays à poser un engin sans pilote en douceur sur la surface lunaire, et le premier à le faire au pôle sud. Rappelons qu’avant la tentative russe, le Japon, Israël et les Émirats arabes unis avaient également tenté sans succès d’atterrir au pôle sud, soulignant les défis d’un atterrissage en douceur sur la surface lunaire.

Si tout se passe comme prévu, l’atterrisseur (nommé Vikram) pourra alors entamer une série d’expériences scientifiques. Ses quatre instruments viseront notamment à enregistrer la conductivité thermique et à détecter les tremblements lunaires autour du site d’atterrissage. L’atterrisseur devrait également pouvoir libérer un petit rover chargé lui aussi de mener quelques expériences in situ. Cette mission doit durer environ deux semaines, après quoi la nuit lunaire, froide et sombre, empêchera toute collecte d’énergie solaire.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.