Un nouveau test sanguin permet désormais de détecter la maladie d’Alzheimer des années en avance

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Des scientifiques ont réussi à mettre au point un nouveau test sanguin grâce auquel une simple goutte de sang pourrait suffire à prédire l’apparition de la maladie d’Alzheimer, et ce des années à l’avance.

Une équipe de chercheurs annonce en effet avoir développé un prototype de test sanguin capable de détecter des signes précurseurs de la maladie d’Alzheimer. La détection de la présence de dépôts – ou plaques – amyloïdes bêta, généralement considérés comme l’un des principaux moteurs de la maladie, est ici la clé. Jusqu’à présent, la détection de ces plaques s’est avérée difficile, voire impossible par un simple test sanguin. Testé sur 373 patients australiens et japonais, ce nouveau test aura ici prédit avec précision l’accumulation de ces plaques dans plus de 90 % des cas.

« À partir d’un petit échantillon de sang, notre méthode peut mesurer plusieurs protéines liées à l’amyloïde, même si leur concentration est extrêmement faible », explique l’un des membres de l’équipe, Koichi Tanaka, de la Shimadzu Corporation au Japon. Bien qu’il soit toujours difficile de définir comment la maladie d’Alzheimer prend forme et se développe, il semblerait que des taux anormaux de bêta-amyloïde et d’une autre protéine appelée « tau » jouent un grand rôle. Effectivement, ces protéines commencent à se rassembler longtemps avant les symptômes visibles de la maladie, avec parfois 20 ou 30 ans d’avance. D’où l’importance de les détecter en amont.

Des scintigraphies cérébrales coûteuses ou une extraction difficile du liquide céphalorachidien sont actuellement utilisées pour mesurer les taux de bêta-amyloïde, mais le diagnostic de la maladie repose souvent uniquement sur la recherche des symptômes visibles de la maladie d’Alzheimer, stade auquel elle est déjà bien développée. C’est pourquoi un nouveau système d’alerte précoce, nécessitant seulement un petit échantillon de sang et donnant un avertissement plusieurs décennies à l’avance, pourrait être révolutionnaire.

Bien que nous n’ayons pas encore de remède contre la maladie d’Alzheimer, le fait de savoir que celui-ci est en cours de développement pourrait permettre aux concernés de modifier le mode de vie en ce qui concerne le sommeil, l’alimentation et l’exercice, réduisant ainsi potentiellement l’impact de la maladie une fois développée.

Vous retrouverez tous les détails de cette étude dans la revue Nature.

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