Les Émirats arabes unis ont accepté de développer un module de sas pour la passerelle Gateway, aidant ainsi à achever la conception de la future station spatiale en orbite autour de la Lune tout en renforçant son rôle dans l’effort d’exploration lunaire Artemis.
Une future station en orbite lunaire
La passerelle Gateway est un projet ambitieux, fruit d’une collaboration entre plusieurs agences spatiales, dont la NASA (Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace) et l’ESA (Agence spatiale européenne). Il s’agira essentiellement d’une station spatiale en orbite lunaire. La structure jouera un rôle central dans les futures missions Artemis, servant de « plateforme relais » entre la Terre et notre satellite.
Plus concrètement, les futurs astronautes pourront y séjourner entre deux descentes sur la surface lunaire. La présence de cette station limitera également la nécessité d’emporter tout le carburant pour un voyage direct depuis la Terre vers la Lune, ce qui rendra les missions plus efficaces. La passerelle fonctionnera sur une orbite de halo quasi rectiligne autour de la Lune pour prendre en charge les atterrissages dans la région polaire sud.
La station sera naturellement équipée de modules habitation, de laboratoires de recherche, de systèmes de support de vie et de capacités de stockage. Elle fournira également une infrastructure essentielle pour les véhicules spatiaux en route vers Mars, offrant des points de ravitaillement et de maintenance.

Un accord avec les Émirats arabes unis
Par ailleurs, la NASA et le Centre spatial Mohammed bin Rashid (MBRSC) des Émirats arabes unis ont annoncé le 7 janvier que les Émirats arabes unis fourniraient un sas d’équipage pour la passerelle. Ce module permettra principalement aux astronautes d’effectuer des sorties dans l’espace pour installer et récupérer des charges utiles scientifiques externes.
L’annonce ne précise pas quand le sas serait ajouté à la passerelle. Cependant, Hamdan bin Mohammed, prince héritier de Dubaï, a mentionné dans un message sur les réseaux sociaux que le projet serait achevé en 2030. Dans le cadre de cet accord, les Émirats arabes unis obtiendront un siège sur une future mission Artemis. Autrement dit, un Émirati pourrait bien marcher sur la Lune au cours de la prochaine décennie.
La Russie devait initialement fournir le module de sas. Elle a finalement abandonné le programme Lunar Gateway après que le dirigeant de Roscosmos de l’époque, Dmitri Rogozine, ait affirmé en 2021 que le projet était trop « centré sur les États-Unis » pour son pays.
Ce type d’accord n’est évidemment pas une première. Nous savons notamment que le Canada a obtenu un siège sur la mission Artemis 2, qui s’apprête à faire le tour de la Lune, en échange de sa participation au développement de la station spatiale internationale. Un Européen ira également sur la surface lunaire dans le cadre de la mission Artemis 4 ou 5.
Cet accord constitue la dernière étape importante du programme spatial croissant des Émirats arabes unis. Cela inclut la mission réussie Hope, entrée en orbite autour de Mars en février 2021.
