À 16 ans, il survit miraculeusement à une amibe dévoreuse de cerveau

Crédits : capture vidéo / Washingtonpost

Guérison inespérée pour cet adolescent américain qui a récemment été l’hôte d’une amibe dévoreuse de cerveau, un micro-organisme unicellulaire extrêmement rare qui provoque la mort dans 98% des cas. Pris en charge à temps, ses chances de survie étaient tout de même minimes.

Des vacances qui auraient pu connaître une bien triste fin pour la famille du jeune Sebastian, un adolescent américain âgé de 16 ans. Alors qu’ils étaient en visite dans un célèbre parc d’attractions de Floride, le jeune homme a été frappé par d’intenses et très violents maux de tête, au point que le simple fait de poser la main sur lui était devenu impossible. Admis en urgence à l’hôpital, les médecins ont d’abord cru à une méningite, puisqu’il présentait certains des symptômes caractéristiques de la maladie, comme une aversion à la lumière ou encore des nausées.

Seulement, d’autres symptômes de la méningite n’étaient pas ceux de Sebastian, comme la raideur du cou, très caractéristique de la maladie. Une ponction lombaire a alors été pratiquée sur le jeune homme pour analyser le liquide céphalo-rachidien, et la chef de laboratoire, Sheila Black, a alors détecté la présence d’une amibe de type Naegleria fowler, ou amibe dévoreuse de cerveau, un nom qui a de quoi inquiéter. Il s’agit d’un micro-organisme unicellulaire qui vit dans les eaux peu profondes, à une température de plus de vingt-cinq degrés et qui s’infiltre dans le nez des baigneurs pour remonter le nerf olfactif jusqu’au cerveau, en tuant tout sur son passage.

Il s’agit d’un cas très rare, puisque depuis 1962, aux États-Unis, seules 138 personnes ont été touchées par une amibe dévoreuse de cerveau. Mais ce qui est encore plus rare, c’est d’en guérir, puisque sur ces 138 personnes, seules trois ont survécu, soit un ratio de 2% de guérison. Injecter un antidote avant que le micro-organisme n’atteigne le cerveau est crucial dans ces cas, et dans celui de Sebastian, les médecins l’ont fait en douze minutes. Cela n’a pas empêché les médecins d’être assez pessimistes, eux qui ont suggéré aux parents de « faire leurs adieux à leur fils« . Le jeune homme a ensuite été plongé dans un coma médicamenteux avec un corps réfrigéré à près de 33°C, en attendant de voir si l’antidote était efficace ou pas.

Trois jours plus tard, ils n’ont plus détecté plus aucune trace de l’amibe dans l’organisme de Sebastian, qui a pu quitter l’hôpital après deux semaines de soins et d’observation. L’un des médecins de l’adolescent, le Dr. Dennis Hernandez, a qualifié cette guérison comme une « intervention divine« , au cours d’une conférence de presse.

Sources : Washingtonpost, slate