2015, 2016 et 2017 sont les 3 années les plus chaudes jamais enregistrées !

Crédits : Nasa

Comme attendu, l’annĂ©e 2017 se placera donc dans le top 3 des annĂ©es les plus chaudes au niveau global depuis le dĂ©but des observations avec environ 0,45 °C d’anomalie par rapport Ă  la moyenne 1980-2010. Suivant les diffĂ©rents organismes, elle occupera la seconde ou la troisième place. Cela fait suite aux annĂ©es 2015 et 2016 exceptionnellement douces Ă  l’Ă©chelle globale formant ainsi un pic chaud très net de plusieurs annĂ©es dans la tendance au rĂ©chauffement Ă  long terme. 

Les diffĂ©rents centres scientifiques ont publié leur bilan concernant l’anomalie globale de tempĂ©rature pour l’annĂ©e 2017. Après les annĂ©es 2015 et 2016 successivement classĂ©es comme les annĂ©es les plus chaudes depuis le dĂ©but des mesures (datant d’il y’a environ plus d’un siècle), 2017 se maintient à un haut niveau en se positionnant entre la seconde et la troisième place du podium. Le GISS (Nasa, AmĂ©rique) et les rĂ©analyses (AmĂ©ricaine et EuropĂ©enne) lui accordent la seconde place avec une anomalie autour de 0,5 °C par rapport Ă  la pĂ©riode 1981/2010, tandis que la JMA (Japon) et la NOAA (AmĂ©rique) lui accordent la troisième place avec une anomalie proche de 0,4 °C. 2016 reste en tĂŞte du podium.

CrĂ©dits : GĂ©ographie des anomalies de tempĂ©rature pour l’annĂ©e 2017. Source : GISS, NASA.

Les différences entre les divers centres dépendent en partie de la méthode utilisée pour interpoler dans les régions peu couvertes en stations. Par exemple, la NOAA ne couvre pas les pôles (régions qui se réchauffent plus vite que le reste du globe). Néanmoins, les différents organismes sont en bon accord sur l’importante tendance au réchauffement à long terme.

Il convient de prĂ©ciser que si les annĂ©es 2015 et 2016 ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du phĂ©nomène El nino (un mode de variabilitĂ© de l’ocĂ©an Pacifique Ă©quatorial) leur permettant d’atteindre des sommets, l’annĂ©e 2017 a au contraire Ă©tĂ© marquĂ©e par l’apparition du phĂ©nomène opposĂ©, la Nina. Se situer sur le podium dans de telles conditions est remarquable. Ainsi, 2017 sera l’annĂ©e la plus chaude parmi les annĂ©es non El Nino. Cela tĂ©moigne de la forte tendance de fond au rĂ©chauffement, les pics montant de plus en plus haut et les creux descendant de moins en moins bas. Cela apparaĂ®t de manière très Ă©vidente sur les courbes ci-dessous (Ă  titre d’exemples, JMA et GISS respectivement).

On peut toutefois espĂ©rer que, par inertie, les conditions Nina qui persistent toujours finiront par faire baisser l’anomalie globale de façon plus nette pour l’annĂ©e 2018, ce qui mettrait temporairement fin Ă  l’important coup de chaud de ces 3 dernières annĂ©es. Cependant, alors que les concentrations de CO2 et d’autres gaz Ă  effet de serre continuent de monter en flèche, la tendance au rĂ©chauffement Ă  long terme devrait se maintenir durant les prochaines dĂ©cennies.