En fait, les zones érogènes peuvent se situer sur toute la surface du corps

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En fonction des personnes et du type d’activité sexuelle pratiquée, toutes les zones du corps humain sont potentiellement érogènes, selon les travaux d’une équipe de psychologues finlandais qui a cartographié ces zones.

Pour le psychologue finlandais Lauri Nummenmaa et son équipe, c’est très clair : « La peau entière sert d’organe sexuel somatosensoriel« . Pour parvenir à cette conclusion, ce sont 704 volontaires qui ont participé à une étude, à qui il a été montré des images d’hommes et de femmes nus et demandé de colorier les zones susceptibles de provoquer une excitation sexuelle, et ce selon plusieurs contextes : chez eux et chez quelqu’un du sexe opposé, au cours d’une masturbation et lorsqu’ils faisaient l’amour. L’intensité d’une excitation selon une zone particulière pouvait également être précisée.

La première des conclusions est que toutes les zones du corps sont susceptibles de déclencher une excitation sexuelle (mis à part une petite zone du tibia chez l’homme…), à des degrés différents bien entendu. Autre observation, ces zones érogènes sont quatre fois moins étendues lors de la masturbation, ce qui est « logique » car, comme lorsque l’on tente de se chatouiller soi-même, le cerveau atténue les sensations tactiles de nos propres touchers.

Un questionnaire a ensuite été soumis aux participants, dont les résultats ont été croisés avec ceux de la première étape. Ce croisement a révélé que plus grande est la libido, plus étendues sont les zones érogènes, suggérant « un lien direct entre les pulsions sexuelles et la taille de la zone sexuellement réceptive du corps » selon le psychologue. Reste à savoir dans quelle direction va ce lien : est-ce l’attraction envers quelqu’un qui étend nos zones érogènes, ou est-ce le fait d’être sensible sur une plus grande zone de la peau qui booste la libido ?

L’étude ne signifie pas que toutes les zones du corps sont érogènes pour tout le monde puisque, individuellement, ces zones ne couvrent en moyenne qu’environ 25% de la surface corporelle (la proportion tombe à quelque 5 % pour la masturbation). Ces zones varient donc selon les personnes et selon le type d’activité sexuelle.

Source : cerveauetpsycho