La zone cérébrale liée au bonheur a-t-elle été identifiée ?

Crédits : John Hain/Pixabay

Dans une nouvelle étude, des chercheurs japonais ont découvert une zone cérébrale qui serait directement impliquée dans le ressenti du bonheur. Une découverte majeure qui pourrait donner lieu à de nouveaux programmes thérapeutiques. Explications.

Si les mécanismes cérébraux impliqués dans le bonheur étaient jusqu’à présent relativement méconnus des neurologues, de nouveaux travaux menés par des scientifiques de l’université de Kyoto ont récemment permis d’en apprendre davantage sur ce sujet. En effet, dans leur étude récemment publiée dans la revue Scientific Reports, ces chercheurs ont déclaré avoir identifié une zone du cerveau qui semble relativement plus développée chez les personnes heureuses. Celle-ci est située dans le lobe pariétal supérieur et est connue sous le nom de « précunéus ».

Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont recruté 51 volontaires âgés d’une vingtaine d’années avant de mesurer leur niveau de « bonheur subjectif » ainsi que leur ressenti face aux émotions. Tous les participants devaient ainsi remplir un questionnaire visant à évaluer la manière dont ils percevaient personnellement le bonheur, les émotions ainsi que le degré de satisfaction lié à leur propre existence. Une fois ceci fait, le cerveau de l’ensemble des sujets a ensuite été analysé grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM).

En comparant l’ensemble des clichés obtenus, les chercheurs ont découvert que les personnes ayant obtenu un score élevé au questionnaire avaient une quantité plus importante de matière grise au niveau du précunéus que les autres (voir graphique ci-dessous). En d’autres termes, cette région du cerveau serait significativement plus volumineuse chez les sujets qui ressentent les émotions positives de manière intense et/ou qui donnent un véritable sens à leur vie. En outre, les personnes ayant un précunéus plus développé auraient également tendance à ressentir avec moins d’intensité les émotions liées à la tristesse.

IRM
Crédits : Etude The structural neural substrate of subjective happiness ; Wataru Sato, Takanori Kochiyama, Shota Uono, Yasutaka Kubota, Reiko Sawada, Sayaka Yoshimura & Motomi Toichi

Face à ces résultats, de futures applications thérapeutiques sont d’ores et déjà envisagées. « Différents travaux ont déjà montré que la méditation peut augmenter la masse de matière grise dans le precuneus. Ce nouvel aperçu qui nous indique où le bonheur se produit dans le cerveau sera utile pour concevoir des programmes du bonheur fondés sur la recherche scientifique », a ainsi conclu Waturu Sato, principal auteur de l’étude, relayé par le site Sciences&Avenir.

Sources: Scientific ReportsS&A