Dans un récent communiqué, l’Agence Spatiale des États-Unis (NASA) a affirmé avoir bouclé les tests concernant le X-59, son tout premier avion supersonique. Lors de ces essais, le moteur de l’appareil aurait été poussé dans ses derniers retranchements.
Les tests satisfaisants d’un nouvel avion supersonique
Depuis son retrait en 2003, l’avion supersonique franco-britannique Concorde n’a pas encore vu d’autres appareils lui succéder. Pourtant, les projets en ce sens ne manquent pas. En effet, les sociétés Boom Supersonic, Destinus ou encore Lingkong Tianxing Technology développent également leur avion tout comme l’Aerospace Technology Institute (ATI) au Royaume-Uni. Cependant, nous oublions parfois que la NASA elle-même s’est également penchée sur la question. Cela avait d’ailleurs été officialisé en 2016 avec un appel d’offres remporté par le groupe aérospatial Lockheed Martin. Comme l’explique l’agence dans un communiqué du 11 février 2025, les premiers tests de cet appareil, le X-59, ont été achevés avec succès.
Depuis octobre 2024, l’objectif de ces tests au sol était de pousser le moteur unique du X-59 dans ses retranchements. Dans un premier temps, les ingénieurs ont observé le comportement des systèmes hydrauliques, électriques et de contrôle environnemental de l’avion lorsque le moteur était sous tension, au ralenti. Ensuite, le moteur a été poussé au maximum. La NASA dit avoir grandement progressé durant les dernières semaines de test en obtenant un flux d’air lisse et régulier conforme aux simulations réalisées en amont.
Des missions scientifiques et une réduction des nuisances sonores
Si la NASA a validé une première étape cruciale pour le développement de son avion supersonique, il est essentiel de rappeler que l’appareil n’aura pas vocation à intégrer l’aviation civile. En effet, il est davantage question d’expérimentations de nature scientifique, notamment avec le lancement de missions en micropesanteur (0G).
Rappelons tout de même que les avions supersoniques sont en général plus gourmands en carburant que les avions classiques, notamment en raison des vitesses atteintes. La question des nuisances sonores est également importante. Si la NASA n’a pas communiqué sur la consommation de carburant, elle a toutefois justement mentionné une volonté de réduire ces nuisances sonores. Selon l’agence, dans un avenir plus ou moins proche, franchir le mur du son ne fera pas plus de bruit que celui d’une simple portière de voiture qui se ferme.
Les prochaines étapes concernant le X-59 intégreront une évaluation qui devrait notamment permettre de détecter d’éventuels effets d’interférence électromagnétique. Des tests de roulage et d’autres préparatifs devraient précéder le premier vol de l’appareil, dont la date encore indéterminée.
Voici une vidéo des tests publiée par la NASA :
