Des chercheurs étudient de près Wurdi Youang, une formation de monolithes de basalte érigés en cercle par des aborigènes en Australie, à 45 km à l’ouest de Melbourne. Selon les estimations, cet ancien observatoire serait deux fois plus vieux que Stonehenge, au Royaume-Uni.
Non loin de Melbourne, en Australie, le site de Wurdi Youang surnommé le « Stonehenge australien » pourrait, en plus d’être la première preuve physique de l’utilisation d’outils par les hommes pour observer le ciel, révéler exactement comment les aborigènes traquaient les mouvements du soleil tout au long de l’année, et ce que cela signifiait pour leur culture.
« Les géologues et les experts estiment que le site est âgé de près de 10 000 années et qu’il y a probablement environ sept formations rocheuses comme celle-ci enregistrées à Victoria, mais beaucoup de celles-ci ont été détruites » explique Reg Abrahams, membre de l’équipe de chercheurs, au Guardian. « Le but de ces recherches est de déterminer avec précision l’âge de ce site. Nous travaillons pour l’inscrire sur la liste du patrimoine national australien et également pour le classer au patrimoine mondial« .
Ce site, ancêtre des observatoires que l’on connait et qui utilisent des télescopes, est très semblable à son homologue de Stonehenge, avec 90 blocs de basalte soigneusement positionnés en cercle. Les blocs, de tailles différentes, sont positionnés de manière à suivre les solstices d’hiver et d’été. Avec une première estimation de l’âge de ce site à entre 10 000 et 11 000 ans, celui-ci serait plus vieux que Stonehenge (construit il y a 4 000 à 5 000 ans) et les Pyramides d’Egypte, les deux sites les plus célèbres en terme d’anciennes observations astronomiques.
« Les aborigènes avaient parfaitement compris les mouvements du Soleil, de la Lune, des planètes et des étoiles tout au long de l’année et sur de plus longues périodes de temps » a déclaré Hamacher Hamish Fitzsimmons, également membre de l’équipe de chercheurs.
Sources : sciencealert, theguardian