Waterloo : Napoléon aurait perdu la bataille à cause d’un volcan

bataille de Waterloo Napoléon
Crédits : La bataille de Waterloo. 18 juin 1815. Tableau de Clément-Auguste Andrieux, 1852. / Wikimedia Commons

La défaite de Napoléon à Waterloo le 18 juin 1815 pourrait avoir été entraînée par la plus grande éruption volcanique de toute l’Histoire, survenue deux mois plus tôt, rapporte une étude.

Avec près de 10 000 morts et plusieurs milliers de disparus, la tristement célèbre Bataille de Waterloo, qui eut lieu dans l’actuelle Belgique, est décrite dans tous les livres d’Histoire. Elle vit la défaite de l’armée française (Armée du Nord) contre celle des Alliés, composée d’Allemands, de Britanniques et de Néerlandais. Certains expliquent la défaite de Napoléon par plusieurs facteurs : une mauvaise transmission d’ordres, un manque de coordination ou encore un engagement tardif – entre autres. Et si ces principaux facteurs avaient été influencés par le climat ?

C’est du moins ce que suggère une récente étude publiée dans la revue Geology, qui s’appuie sur des simulations informatiques. Celle-ci suggère que l’éruption du mont Tambora, en Indonésie, qui débuta le 5 avril 1815, a affecté le climat mondial de telle sorte que l’Europe, deux mois plus tard, se retrouva sous les eaux durant tout l’été. Les sols, détrempés, auraient ainsi mené à la déroute de l’armée française.

Nous savons que les éruptions volcaniques peuvent projeter des panaches de cendres dans la stratosphère, à 50 km au-dessus de la surface de la Terre. Cela peut affecter le climat mondial pendant quelques jours. Mais, selon cette étude, des éruptions exceptionnellement puissantes pourraient entraîner la formation de particules chargées bien plus haut dans la ionosphère, entre 80 et 1 000 km au-dessus de la surface de la Terre. Le climat mondial peut alors se retrouver perturbé pendant plusieurs mois.

« C’est exactement ce qui s’est passé après l’éruption du mont Tambora, peut-on lire dans l’étude. Elle a rapidement “court-circuité” l’atmosphère et façonné le temps en Europe, mettant à genoux l’armée de Napoléon en quelques mois ». Des paroles qui font échos à celles de Victor Hugo : « S’il n’avait pas plu dans la nuit du 17 au 18 juin 1815, l’avenir de l’Europe était changé, écrit-il dans Les Misérables. Un nuage traversant le ciel à contresens de la saison a suffi pour l’écroulement d’un monde ».

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