Est-il vraiment utile d’être populaire au lycée ?

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Selon une étude américaine, faire partie des élèves les plus populaires durant les années de lycée ne serait pas un grand secours affectif en comparaison à de réelles amitiés.

L’étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’état de Virginie (États-Unis) met l’accent sur les relations amicales entre lycéens et étudiants. Ces recherches publiées dans la revue Child Development le 21 août 2017 se sont déroulées sur une dizaine d’années et ont porté sur 169 jeunes âgés entre 15 et 25 ans.

Selon les chercheurs, les relations amicales privilégiées et sincères ont tendance à être plus bénéfiques qu’une multitude de connaissances qui sont en réalité superficielles, ces dernières d’ailleurs souvent boostées par les réseaux sociaux. Les relations amicales plus profondes permettraient de se prémunir de maux comme la dépression, car si l’on en croit les observations des chercheurs, les individus préférant rester en compagnie d’amis proches auraient une meilleure estime d’eux-mêmes.

« Les jeunes avec un grand niveau d’attachement à leurs meilleurs amis se révèlent être en meilleur état psychologique et en équilibre psychosocial. Ils développent une meilleure réponse au stress pendant l’adolescence »,
 note Rachel Narr, diplômée en psychologie clinique ayant participé à l’étude.

À l’inverse, les jeunes étudiants populaires développant des relations plus nombreuses et plus superficielles seraient plus assujettis à l’anxiété sociale dès le début de leur vie d’adulte. Cette « nouvelle vie » représenterait un trop grand changement pour eux, à tel point que ces derniers peuvent devenir nostalgiques de cette belle époque désormais derrière eux. Ceci peut donc être source de frustration extrême et donc de dépression.

Aux États-Unis, où la culture de la popularité lors de la scolarité est très forte depuis très longtemps, baigner dans une telle ambiance durant ses études est perçu comme un symbole de réussite. Cependant, comme le montre l’étude, ceci expose ces étudiants à des problèmes émotionnels conséquents pouvant perturber leur vie d’adulte.

Sources : Psychology TodayClique