Au départ, tout semble fonctionner : on mange mieux, on bouge davantage, et les kilos fondent. Mais arrive ce moment frustrant que redoutent toutes celles et ceux qui tentent de mincir : le palier. Plus rien ne bouge sur la balance. La motivation flanche, et le doute s’installe. Est-ce que ça vaut encore la peine de continuer à essayer ? La bonne nouvelle, c’est que la science vient de réhabiliter ce fameux palier. Loin d’être un échec ou une fin de parcours dans le processus de perte de poids, il serait en réalité un moment clé dans l’adaptation du corps à une nouvelle hygiène de vie. Et mieux encore : ceux qui parviennent à le surmonter réussissent souvent à aller beaucoup plus loin dans leur transformation.
Un passage obligé, pas une fatalité
Une étude récente menée par l’agence scientifique australienne CSIRO, et publiée dans le Journal of Medical Internet Research, a analysé les données de plus de 6 500 personnes inscrites à leur programme en ligne de rééquilibrage alimentaire. Les résultats montrent que 2 participants sur 3 ont perdu au moins 5 % de leur poids corporel en un an, et 1 sur 3 a même dépassé les 10 %.
Mais presque tous ont connu une étape de stagnation, parfois longue de trois à six mois. Pourtant, ils ont fini par relancer leur perte de poids — souvent de façon plus stable et durable.
Le corps résiste… pour mieux s’adapter
Le phénomène du palier est bien documenté : après une perte de poids initiale souvent rapide, le corps active des mécanismes de régulation. Le métabolisme de base ralentit, la sensation de faim augmente, et la dépense énergétique diminue. Il ne s’agit pas d’un sabotage, mais d’une stratégie de survie ancestrale. Pour l’organisme, la perte de poids est interprétée comme un stress. Il se défend donc en réduisant sa consommation d’énergie.
La chercheuse principale de l’étude, Dr Gilly Hendrie, insiste : « La perte de poids n’est jamais linéaire : elle progresse par à-coups, et c’est tout à fait normal. Des phases de maintien ou de légère reprise ne doivent pas être vues comme un échec, mais comme une étape naturelle. »
Rebondir plutôt qu’abandonner
Psychologiquement, cette stagnation peut être décourageante, surtout après l’enthousiasme des débuts. C’est souvent à ce moment-là que les gens abandonnent — et que le fameux effet yo-yo s’enclenche. Pourtant, ceux qui persévèrent finissent bien souvent par relancer la machine.
Les clés pour passer le cap ? Se recentrer, reprendre le suivi des repas, ajuster l’activité physique, se fixer de nouveaux objectifs. L’étude montre que les personnes les plus engagées dans leur démarche — à l’aide d’outils comme les journaux alimentaires, les bilans réguliers ou les plans de repas — sont aussi celles qui réussissent à dépasser ce plateau.

Le numérique à la rescousse
Bonne nouvelle : en 2025, on ne traverse plus cette période seul. Des outils numériques comme les chatbots de santé peuvent désormais aider à suivre son évolution, à ajuster ses habitudes et même à proposer un soutien émotionnel.
En analysant vos données, vos préférences alimentaires, votre activité physique et vos objectifs, ils peuvent générer des plans personnalisés, proposer des ajustements et offrir des encouragements adaptés. Une sorte de coach virtuel toujours disponible, qui vous rappelle pourquoi vous avez commencé.
Le message à retenir
Si vous traversez actuellement une phase de stagnation dans votre perte de poids, ne baissez pas les bras. Cette étape est normale, attendue, et même nécessaire. Elle indique que votre corps est en train de s’adapter à sa nouvelle réalité. Et avec un peu de patience, de soutien et d’engagement, la suite de votre parcours pourrait bien vous surprendre.
