Vous mangez trop ? C’est peut-ĂȘtre parce que votre cuisine est en dĂ©sordre

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Il ne faut pas sous-estimer le caractĂšre psychologique des rapports entre l’humain et l’alimentation. Une Ă©tude rĂ©cente dĂ©montre qu’une cuisine dĂ©sordonnĂ©e influence les comportements : nous mangeons en quantitĂ© plus importante.

Nous savons dĂ©jĂ  que nos comportements et notre façon de vivre pouvaient influencer le contenu de nos assiettes, mais il s’agit ici de comprendre que l’environnement dans lequel nous Ă©voluons peut influencer nos comportements. Des psychologues de l’UniversitĂ© Cornell Ă  Ithaca (Ă©tat de New York) se sont penchĂ©s sur la question.

Les chercheurs se sont tout simplement intĂ©ressĂ©s Ă  l’endroit oĂč nous prĂ©parons notre repas : la cuisine. Selon eux, une cuisine en dĂ©sordre peut influencer notre comportement Ă  tel point que nous ingĂ©rons plus de calories. Les rĂ©sultats de l’étude ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans la revue Environment and Behaviour le 2 fĂ©vrier 2016.

Afin de mener l’étude, les psychologues ont crĂ©Ă© deux ambiances bien diffĂ©rentes : d’un cĂŽtĂ©, une cuisine bien rangĂ©e et une seconde, oĂč le dĂ©sordre rĂšgne : piles d’assiettes sales et divers dĂ©chets occupent le plan de travail. Deux groupes de 50 femmes ont Ă©tĂ© formĂ©s, Ă  qui l’on a proposĂ© de la nourriture telle que des carottes, des gĂąteaux secs et des cookies. Pour attiser la confusion, un tĂ©lĂ©phone sonnait de maniĂšre rĂ©guliĂšre et intensive.

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Les femmes prĂ©sentes dans la cuisine en dĂ©sordre ont mangĂ© deux fois plus de cookies que les autres, mais Ă©galement augmentĂ© leur apport nutritionnel de 65 calories par tranche de dix minutes. Ainsi, Ă©voluer dans une cuisine « apocalyptique » influence le comportement alimentaire d’une maniĂšre nĂ©gative.

Selon les chercheurs, une cuisine dĂ©sordonnĂ©e occasionne chez la personne un sentiment de stress, ce qui la pousse Ă  consommer plus, lui faisant perdre le contrĂŽle d’elle-mĂȘme face aux quantitĂ©s ingĂ©rĂ©es.

Le caractĂšre psychologique est trĂšs important au niveau des questions liĂ©es Ă  l’alimentation. Par exemple, il apparait logique de ne pas commencer un rĂ©gime alimentaire lorsque l’on subit une pression professionnelle, ou mĂȘme familiale, synonyme d’échec.

Sources : The IndependentMetronews