Chaque année, un Français jette en moyenne 7 kilos de nourriture encore emballée. À l’échelle nationale, cela représente des milliers de tonnes de gaspillage évitable. En cause ? Une méconnaissance des dates affichées sur les emballages alimentaires de nos aliments. Car non, toutes les dates de péremption ne se valent pas, et certains produits restent parfaitement consommables bien après leur échéance. À condition de savoir les reconnaître.
Deux types de dates, deux significations
Sur les emballages, on distingue deux catégories de dates : la date limite de consommation (DLC) et la date de durabilité minimale (DDM).
La DLC est reconnaissable par la mention « À consommer jusqu’au… » Elle concerne des aliments très périssables, comme la viande, le poisson ou les produits laitiers frais. Passée cette date, leur consommation peut présenter un risque réel pour la santé : développement de bactéries pathogènes, intoxications alimentaires… Il est donc impératif de respecter cette date à la lettre.
La DDM, quant à elle, est formulée sous la forme « À consommer de préférence avant le… ». Elle n’indique pas une date de sécurité sanitaire, mais seulement une perte possible de qualité gustative ou nutritionnelle. Les aliments concernés (riz, pâtes, conserves, café, farine, sel, etc.) peuvent être consommés sans danger bien après cette date, à condition que l’emballage soit intact et que le produit ait été conservé correctement.
Ce que vous pouvez consommer sans risque
Les aliments secs et les produits stérilisés ou à faible teneur en eau sont les champions de la longue durée. Même plusieurs mois après la DDM, ils restent sûrs à la consommation :
Riz, pâtes, lentilles, semoule
Farine, sucre, sel, café
Boîtes de conserves non bombées ou rouillées
Chocolat (même si le goût peut légèrement changer)
Le test visuel et olfactif reste votre allié : si l’emballage est gonflé, s’il y a de la rouille ou une odeur suspecte, mieux vaut ne pas prendre de risque.

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Crédits : ViktorCap/istockLe cas particulier des yaourts
Souvent jetés à tort après leur DLC, les yaourts font exception. Grâce à leur acidité et à la présence de ferments lactiques, ils offrent un milieu défavorable au développement de bactéries dangereuses. Une étude de 60 millions de consommateurs a montré qu’ils restent sûrs au moins trois semaines après leur date limite, tant que les conditions de conservation sont respectées. Si le produit n’a pas été ouvert, qu’il ne présente pas de moisissures ou d’odeur suspecte, il peut encore être consommé sans souci.
Ce que vous devez absolument éviter
À l’inverse, certains aliments doivent impérativement être jetés après la DLC :
Viande et poisson frais
Produits de charcuterie non sous vide
Fromages frais, lait cru, plats cuisinés réfrigérés
Œufs (surtout s’ils sont consommés crus ou à peine cuits)
Même s’ils peuvent sembler encore bons à l’œil et à l’odorat, ces produits peuvent contenir des bactéries invisibles et dangereuses.
Conclusion : Bien lire les étiquettes, comprendre la différence entre DLC et DDM, faire confiance à ses sens et éviter de jeter inutilement : voici les clés pour réduire le gaspillage alimentaire… sans mettre sa santé en péril.