Des chercheurs britanniques ont prouvé qu’en générant un faible courant électrique dans une région précise du cerveau, il était possible d’augmenter les capacités à gérer les compétences en mathématiques !
Généralement, augmenter ses capacités en mathématiques est synonyme de travail, et évidemment d’heures passées à potasser les livres. Cependant, une étude menée par une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) et relatée dans un communiqué du 8 mai 2018 contredit cette version. Il suffirait simplement de quelques stimulations électriques dans des zones précises du cerveau.
Pas moins de 25 volontaires ont fait partie d’une expérience visant à placer des électrodes sur le sommet de leur crâne à des endroits bien précis. Lors de sessions pendant lesquelles des exercices de maths étaient effectués, 13 individus ont reçu un courant électrique dont l’intensité changeait de manière aléatoire. Plus précisément, il s’agit ici de stimulation transcrânienne par bruit aléatoire (tRNS), une technique de stimulation cérébrale non-invasive.
La partie du cerveau visée était le cortex préfrontal dorsolatéral, connu pour intervenir à différents niveaux du processus de mémorisation, et éventuellement en ce qui concerne la réflexion mathématique. Pour ce qui est des 12 autres volontaires, ceux-ci ont effectué leurs exercices sans stimulation électrique. Il faut également savoir qu’une spectroscopie dans le proche infrarouge a été pratiquée pour l’ensemble des volontaires, celle-ci permettant d’observer le flux sanguin et de noter d’éventuelles différences concernant le métabolisme.
Selon les résultats, les volontaires traités par tRNS ont vu leur capacité de calcul augmenter de 30 à 40% comparé aux membres du groupe témoin. Les chercheurs estiment qu’au vu du métabolisme des participants, ceux ayant reçu la stimulation ont été plus efficaces en utilisant moins d’énergie.
Ainsi, la tRNS semble – sur le court terme – améliorer la mémoire mathématique et les aptitudes à compter. Six mois après la première expérience, les volontaires ont été revus une fois. Il s’avère que les individus traités par tRNS ont mieux retenu que les autres les équations qu’ils avaient effectuées lors de l’expérience. Par ailleurs, ces derniers pouvaient désormais résoudre des problèmes du même niveau de difficulté. En revanche, la mémoire de l’ensemble des participants avait quant à elle régressé.
Il faut savoir que l’étude ne permet pas, surtout avec un échantillon aussi faible, de penser que la stimulation transcrânienne par bruit aléatoire (tRNS) incarne le secret pour devenir un crack en mathématiques. Par ailleurs, la minutie avec laquelle les électrodes doivent être placées rend la manipulation compliquée.
L’aspect positif réside dans le fait que les chercheurs ont pu comprendre que l’augmentation des capacités en maths sur le court terme via la tRNS est due au fait que les neurones sont davantage excités grâce au courant électrique. Ceci pourrait ouvrir la voie à d’autres recherches. Cependant, rappelons qu’un courant de faible intensité et continu comporte tout de même des risques de troubles de la cognition, bien que dans le cadre de l’étude, aucun effet secondaire n’ait été constaté.
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