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Vous voulez sauver l’environnement ? ArrĂȘtez de prendre l’avion, disent les experts

Crédits : Fuzz / Pixabay

Le vol aura-t-il une connexion Wi-Fi ? Qui va nourrir le chat quand je serai parti ? Telles sont les questions que se posent de nombreux voyageurs quand sonne l’heure de prendre l’avion. Mais une chose Ă  laquelle beaucoup ne pensent peut-ĂȘtre pas est l’impact de leurs voyages sur l’environnement. Jack Miles, gagnant des prix Pulitzer et MacArthur, aimerait changer cela.

En 2015, Miles a contribuĂ© au Bending the Curve, un rapport sur la stabilitĂ© climatique compilĂ© par l’UniversitĂ© de Californie (UC). Sa contribution aura notamment notĂ© l’importance de communiquer les problĂšmes climatiques de maniĂšre Ă  motiver les gens Ă  changer leur comportement. Dans un article publiĂ© par le Washington Post en novembre dernier, l’écrivain dĂ©crit un tel changement de comportement en le prĂ©sentant clairement dans le titre de son papier : « Pour l’amour de la Terre, arrĂȘtez de voyager ».

Dans son article, Miles explique comment il a utilisĂ© un calculateur en ligne fourni par MyClimate, un organisme suisse Ă  but non lucratif axĂ© sur la protection efficace du climat, pour dĂ©terminer son empreinte carbone laissĂ©e au cours d’un voyage au Maroc (depuis les États-Unis). Selon ses calculs, les vols aller-retour pour lui et sa femme avaient alors dĂ©versĂ© 7,6 tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphĂšre. À titre de comparaison, il note que sa femme et lui gĂ©nĂšrent en moyenne une empreinte carbone annuelle d’environ 14,9 tonnes dans le cadre de leurs activitĂ©s quotidiennes, telles que la consommation d’électricitĂ©, le transport terrestre et l’élimination des dĂ©chets.

En d’autres termes, un voyage aller-retour en avion avait augmentĂ© de plus de 50 % l’empreinte carbone du couple pour une annĂ©e. Comme l’écrit Miles, « le mal que nous avons fait avec un seul voyage en avion a sĂ»rement neutralisĂ© tout le bien que nous avons fait toute l’annĂ©e en tant que recycleurs, Ă©co-consommateurs et contributeurs financiers aux organisations environnementales ».

Kai Landwehr, de MyClimate, a notamment dĂ©clarĂ© Ă  Futurism que le transport aĂ©rien, y compris le fret, reprĂ©sentait aujourd’hui 2 Ă  3 % des Ă©missions mondiales de CO2, mais que ces Ă©missions devraient doubler au cours de la prochaine dĂ©cennie. L’Environmental Protection Agency (EPA) signale quant Ă  elle que les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre sont les moteurs du changement climatique plus que tout autre chose. RĂ©duire la quantitĂ© de CO2 que nous pompons dans l’atmosphĂšre pourrait ainsi rĂ©duire de maniĂšre notable les dommages que nous causons Ă  la planĂšte.

S’il paraĂźt aujourd’hui impossible de se passer des avions, il est en revanche possible de voyager diffĂ©remment. Passer par voie terrestre par exemple, en voyageant en autocar, ou concernant l’avion, en rĂ©servant par l’intermĂ©diaire de compagnies aĂ©riennes qui utilisent des biocarburants, ou en ne prenant que des vols sans escale. Il est Ă©galement possible d’acheter des compensations de carbone pour les vols, en payant une somme d’argent correspondant aux dommages causĂ©s par les plans de voyage Ă  une sociĂ©tĂ© Ă  but non lucratif, ou axĂ©e sur les initiatives environnementales.

Fondamentalement, la meilleure façon de rĂ©duire les Ă©missions liĂ©es au transport aĂ©rien reste aujourd’hui de ne pas voyager. Comme Miles l’a notĂ© dans son article, la technologie peut aider Ă  atteindre cet objectif. Au lieu de voyager Ă  des confĂ©rences, les travailleurs peuvent participer Ă  des livestream. Des sĂ©ances de formation et des rĂ©unions peuvent ĂȘtre organisĂ©es virtuellement, et des voyages de travail plus courts peuvent ĂȘtre effectuĂ©s en train ou en voiture plutĂŽt qu’en avion. En ce qui concerne les voyages personnels, prendre des vacances Ă  distance de conduite reste la meilleure option.

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