Votre simple smartphone pourrait détecter la maladie de Parkinson !

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Crédits : PxHere

Des chercheurs suisses veulent mettre à contribution l’intelligence artificielle pour détecter la maladie de Parkinson. Une solution concernant un dépistage via smartphone est à l’étude !

Il y a peu, des scientifiques ont conçu un système de scans 3D connectés à l’IA DeepMind qui serait capable de détecter la présence d’une cinquantaine de maladies oculaires chez des patients. Une autre étude a aussi concerné les possibilités de l’utilisation de l’intelligence artificielle concernant la prédiction du déclin cognitif menant à la maladie d’Alzheimer.

Les travaux des chercheurs de l’Université de Zurich (Suisse) concernent quant à eux la maladie de Parkinson, comme le montre l’étude parue sur la plateforme de pré-publication scientifique arXiv le 1er octobre 2018. Selon ces recherches, il est désormais possible de se faire diagnostiquer cette maladie par le biais d’un smartphone et des efforts d’une intelligence artificielle.

Il faut savoir que ces recherches peuvent avoir une grande importance, dans la mesure où pour la maladie de Parkinson, un diagnostic précoce donne davantage de chances de la combattre. Au cours de leurs recherches, les chercheurs ont utilisé une base de données concernant 1853 personnes impactées par la maladie de Parkinson.

Un test à quatre étapes a ensuite été élaboré. Il s’agit tout d’abord de demander à un patient de faire un trajet à pied et de revenir sur ses pas, alors que le smartphone placé dans sa poche sert de balise. Ensuite, ce même patient voit ses capacités vocales analysées via un micro. Puis une analyse du doigté est pratiquée, durant laquelle le patient doit appuyer sur des boutons tactiles. Enfin, il est question d’un dernier test concernant la mémoire des patients.

Deux IA entrent alors en scène. La première traite les données liées à la mémoire à court terme, et la seconde les données relatives aux capacités physiques. Chacune de ces IA a pour mission de déterminer ce qui est normal ou non, puis les données sont une dernière fois traitées par un algorithme baptisé Evidence Agrégation Model (EAM), qui établira le diagnostic final.

Les chercheurs font état d’une efficacité atteignant 85 %, si bien que l’espoir de gagner du temps concernant le diagnostic – et donc le combat face à la maladie – est permis. En revanche, les diagnostics établis par ces tests sont basés sur d’anciens diagnostics provenant de professionnels – faux à hauteur de 25 % des cas. Cela pose la question de la fiabilité du système, puisque ces mêmes tests sont réalisés sans surveillance de médecins. En tout cas, les chercheurs sont convaincus de leur dispositif, et l’avenir nous dira si celui-ci sera réellement utilisé pour l’établissement de diagnostics futurs.

Sources : VentureBeatSiècle Digital

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