Le deuxième vol du Starship devra encore attendre un peu. Initialement prévu ce vendredi 17 novembre, il est désormais calé pour ce samedi. SpaceX doit en effet remplacer un actionneur à ailettes de grille sur son lanceur. Comment ce nouveau test pourrait-il se dérouler ?
Petit contretemps technique
La Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis a annoncé ce mercredi 15 novembre avoir enfin accordé une licence de lancement pour le vol test du Starship de SpaceX. Après plusieurs mois d’attente, le second décollage de l’énorme fusée devait avoir lieu ce vendredi 17 novembre depuis la Starbase, l’installation située dans le sud du Texas. La société a finalement décidé de reporter ce nouveau test à samedi (18 novembre) en raison d’un problème technique lié à un actionneur d’aileron de grille.
Pour rappel, ces ailerons sont des surfaces de contrôle situées à l’arrière de la fusée qui peuvent être ajustées pour modifier la direction ou la stabilité de la fusée pendant le vol. Un actionneur est un composant mécanique utilisé pour contrôler et ajuster ces ailerons. Dans le cas des ailerons de grille de la fusée Starship, l’actionneur serait responsable de déplacer ou de régler les ailerons pour répondre aux besoins spécifiques du vol.
Le remplacement de cet actionneur suggère donc qu’il y a un problème avec le composant existant, peut-être en raison de l’usure, d’une défaillance ou de la nécessité d’une mise à niveau. Toujours est-il que cette opération de maintenance reste nécessaire pour assurer le bon fonctionnement des systèmes de contrôle de la fusée, mais aussi garantir la sécurité et la précision pendant les futurs vols.
Le plan de vol du Starship
Selon la description de mission de l’entreprise, le décollage depuis la Starbase devrait désormais avoir lieu pendant une fenêtre de vingt minutes qui s’ouvrira samedi à partir de 14 h 00 (heure de Paris). Dix secondes avant le lancement, SpaceX activera le système de déluge d’eau situé sous la monture de lancement orbitale. Cette structure, une plaque d’acier renforcée qui pulvérise de l’eau, est conçue pour amortir la puissance des 33 Raptors du booster Super Heavy, protégeant ainsi le support et l’infrastructure environnante.
Le vol aura également les mêmes objectifs fondamentaux que celui du 20 avril dernier. Si tout se passe comme prévu, les deux étages de l’énorme fusée de 120 mètres de haut se sépareront deux minutes et 41 secondes après le décollage, à la différence près que les moteurs de l’étage supérieur commenceront à allumer peu avant la séparation, ce qui n’était pas prévu au départ. Par la suite, le booster Super Heavy effectuera plusieurs brûlages de moteur dans le but de se diriger vers un amerrissage dans le golfe du Mexique environ sept minutes après le décollage.
L’étage supérieur du Starship continuera quant à lui à se déplacer vers l’est et atteindra une vitesse de pointe proche de la vitesse orbitale (qui est d’environ 27 400 km/h). Le véhicule ne fera cependant pas le tour de la Terre. Il finira sa course dans le Pacifique, au large d’Hawaï, environ 90 minutes après le décollage.
Ainsi, vous l’avez compris, si les deux étages du Starship sont normalement conçus pour être entièrement et rapidement réutilisables, ces deux prototypes ne seront utilisés qu’une seule fois.