Destiné à vous sauver en cas de catastrophe naturelle ou lors de toute autre situation extrêmement périlleuse pour les secouristes humains, ce robot issu du travail de roboticiens italiens sera selon eux prêt à être utilisé dès la fin de l’année 2017.
Ce robot est actuellement développé dans le cadre d’un projet européen baptisé Walk-Man, ou Whole-body Adaptive Locomotion and Manipulation, comprendre par là un « corps entier dont la locomotion et la manipulation serait adaptative« . En effet, conçu à l’Institut italien de Technologie de Gènes (IIT), ce robot est prévu pour évaluer son environnement et intervenir, à la manière des humains, dans des situations habituellement très dangereuses. Ce dernier reproduirait alors les mêmes gestes que les secouristes et a été pensé pour bouger et agir de la même manière.
« Ce robot a une forme anthropomorphique, il a un certain nombre d’articulations qui lui permettent d’effectuer des mouvements qui sont vraiment équivalents à ceux du corps humain. Sa main a cinq doigts dont un pouce et il a été conçu pour déplacer des charges très lourdes » explique Nikolaos Tsagarakis, chercheur senior à l’IIT et directeur du projet Wal-Man pour Euronews.
Cette capacité de mouvement et les gestes qui vont avec, le robot Walk-Man les aurait appris au contact de l’homme, en l’imitant. Si son autonomie est encore relative puisqu’il a encore besoin des instructions humaines, il sera bientôt, selon les chercheurs, capable d’effectuer sa première mission. Actuellement, ces derniers planchent sur un logiciel destiné à améliorer la démarche du robot sur des sols accidentés.
« Tous les objets qu’on utilise dans nos vies ont été pensés en tenant compte des caractéristiques du corps humain. Quand un robot est doté des mêmes caractéristiques, c’est la meilleure des configurations pour qu’il réalise des tâches humaines. » poursuit Nikolaos Tsagarakis.
Mesurant 1,80m, le robot est entre autres équipé d’un système de vision stéréoscopique ainsi que d’un scanner laser 3D rotatif, ce qui lui permet de percevoir et d’évaluer son environnement. Alors que ce dernier « s’entraîne » depuis un an à reproduire les gestes assimilés habituellement aux humains, le défi le plus important pour les roboticiens est d’optimiser ses déplacements, son équilibre ainsi que ses mouvements.
« Il a des capteurs de position à l’intérieur de ses articulations qui lui indiquent leur position. Il a aussi besoin de capteurs couple/force pour connaître la force lors d’une action dans un environnement donné. En termes de puissance, ce robot est très similaire à une voiture de taille moyenne : chaque articulation comme celle du genou ou de la hanche qui doit faire beaucoup d’efforts a une puissance similaire à un moteur de scooter de 50 centimètres cube » explique Ioannis Sakoglou, ingénieur de recherche post-doctorant à l’IIT.
Les chercheurs se sont également inspirés de certains principes, comme par exemple l’économie d’énergie. Ces derniers ont voulu reproduire les phases de balancement des bras lorsqu’un humain marche, utilisant de façon innée la gravité pour s’économiser. Ces optimisations ont pour but de maximiser la capacité énergétique de la machine, et donc son autonomie afin d’être opérationnel plus longtemps, ce qui peut s’avérer être très utile lors d’une recherche de survivants après une catastrophe.
La première mission du robot Walk-Man (qui relevera toujours de la phase de test) sera organisée par la protection civile italienne : ce dernier devra sauver une victime prisonnière d’un bâtiment en flammes. Dans la vidéo ci-dessous, il est possible d’observer le robot conduire un véhicule à vitesse réduite.
