Voici The Moment, le film que l’on peut « contrôler » par la pensée !

Crédits : capture vidéo Vimeo / AlbinoMosquito

Un réalisateur britannique a créé un film dont les scènes peuvent varier en fonction de ce que ressent le spectateur. Le court-métrage a été élaboré pour être visionné avec un dispositif incluant des électrodes enregistrant l’activité cérébrale !

Interagir avec le film que l’on visionne n’est pas inédit. En effet, le film Late Shift (de Tobias Weber) produit en 2016 par la start-up suisse CtrlMovie est interactif, et les spectateurs peuvent voter à l’aide de leur smartphone pour changer l’histoire.

Cependant, le court-métrage The Moment franchit une étape supplémentaire. Son réalisateur, le spécialiste des interactions homme-machine Richard Ramchurn de l’Université de Nottingham (Royaume-Uni), a imaginé un concept étonnant puisqu’il est question de faire évoluer le film en fonction des émotions du spectateur.

D’une durée de 27 minutes, The Moment raconte l’histoire d’un monde futur dans lequel tous les neurones d’un individu sont connectés avec ceux des autres personnes. Cependant, il existe des personnes vivant en dehors de cette société, et celles-ci sont inlassablement pourchassées par des milices.

Le spectateur est équipé d’un casque à électroencéphalogramme (EEG) NeuroSky, et suivant son activité émotionnelle, certaines scènes, animations ou musiques varieront. En revanche, lorsque l’on parle d’un film contrôlable par la pensée, cela n’est pas réellement le cas. Il s’agit ici d’un film interactif dont les variations se feront sans volonté particulière du spectateur.

Par ailleurs, il faut savoir que les casques EEG ne sont pas capables de lire les émotions – et encore moins les pensées complexes. En revanche, ceux-ci mesurent le degré d’attention du spectateur et toutes les 6 secondes, un algorithme s’active pour déterminer la suite du film d’après les informations obtenues. Ainsi, l’algorithme fait son choix parmi quelques scénarios, change la musique, se met à suivre un personnage plutôt qu’un autre ou encore change le rythme du film.

Selon le réalisateur, il existerait plus de 100 000 milliards de possibilités, si bien qu’il a fallu trois fois plus de scènes et six fois plus de musique que nécessaire pour un film classique d’une durée de 27 minutes.

Voici le trailer du court-métrage The Moment :

Sources : Futura Sciences – RTBF