Summit, le nouveau calculateur du Département américain de l’énergie est présenté comme le plus puissant jamais créé. Il s’agit surtout de la première machine à avoir réussi à effectuer un calcul scientifique dit « exascale » !
La société française Atos, l’une des plus grandes entreprises de services du numérique au niveau mondial, avait présenté en 2015 son Tera 1000. Il s’agissait d’un supercalculateur qui avait été décrit comme représentant un premier pas vers le calcul « exascale », terme désignant le milliard de milliards d’opérations par seconde.
Il y a quelques jours, le laboratoire américain d’Oak Ridge (ORNL) a dévoilé Summit, le premier calculateur ayant accompli un calcul scientifique exascale. Cette véritable machine de guerre délivre une puissance de calcul de 200 pétaflops (pic), c’est à dire 200 x 10 puissance 15 opérations en virgule flottante par seconde. Il faut savoir que ce supercalculateur contient pas moins de 4 608 serveurs IBM, chacun composé de deux processeurs Power9 dotés de 22 cœurs ainsi que six processeurs graphiques Nvidia Tesla V100, rien que ça !
Si Summit est considéré comme le plus puissant supercalculateur du monde, le plus important réside dans le fait que celui-ci est le tout premier à avoir effectué un calcul exascale. Il s’agissait d’un calcul de génomique comparative pour la recherche en bioénergie en santé.
Dans un communiqué publié le 8 juin 2018 par le Département américain de l’énergie, les chercheurs indiquent que la vitesse de calcul maximale a atteint 1,88 exaops, soit 1,88 x 10 puissance 18 opérations par seconde sur des nombres entiers. Par ailleurs, les résultats ont été les mêmes que ceux de Titan, un autre supercalculateur d’Oak Ridge (17,59 pétaflops) datant de 2012. Cependant, de dernier avait travaillé bien plus longtemps pour obtenir le fameux résultat.
Summit est destiné à faire avancer la recherche en astrophysique dans le cadre de l’étude de la manière dont les supernovas génèrent des éléments lourds comme l’or et le fer. Le supercalculateur devrait également rendre des services en effectuant des simulations à l’échelle atomique pour le développement de nouveaux matériaux, et également aider à mieux comprendre le développement du cancer au sein parmi la population américaine.
Sources : Network World – Futura Sciences