Voici Seattle 2030, un concept de « tour post-pandémie »

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Crédits : 3MIX

L’actuelle pandémie de Covid-19 donne des idées aux architectes. Récemment, un cabinet chinois a proposé un concept inédit de gratte-ciel pour la ville de Seattle. Celui-ci s’inscrira dans une ère post-pandémique en proposant diverses solutions concernant notamment la santé et le bien-être.

Des zones de densités différentes

Basé à Shanghai, le cabinet d’architecture 3MIX a récemment présenté (PDF en anglais/9 pages) un tout nouveau concept de gratte-ciel. Baptisé Seattle 2030, celui-ci devrait – comme son nom l’indique – voir le jour dans le centre de la ville de Seattle (États-Unis) en 2030. Il est question d’un building 88 étages sur 400 mètres de hauteur dont l’objectif est de redéfinir les typologies de vie, de travail et de loisirs dans l’environnement citadin. Naturellement, ce projet trouve en partie son inspiration dans l’actuelle pandémie de Covid-19.

Selon les architectes, la structure en forme d’obélisque se compose de trois « sous-tours » interconnectées dans une configuration hexagonale. Celles-ci se divisent également en huit « super blocs » empilés regroupant pas moins de 150 000 m² pour des usages variés. Cet immeuble offre des zones de densités différentes afin de faciliter les mises en quarantaine et répond à des problématiques en lien avec la distanciation sociale et le bien-être au quotidien.

Néanmoins, ces zones sont en connexion directe avec des parcs (aux 30, 40, 54 et 68e étage) chutes d’eau, un pont aérien, des jardins verticaux, des pistes cyclables ou encore un port pour drones (88e).

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Crédits : 3MIX

Définir de nouveaux paradigmes

Il faut savoir que 90 % de la composition du gratte-ciel intègre du bois massif, séquestrant le carbone et favorisant l’isolation face au froid et à la chaleur. Sur le toit se trouvent des éoliennes fournissant de l’énergie et pulsant l’air à l’intérieur. Les architectes ont également imaginé une sorte d’énorme globe jaune aux étages supérieurs, servant d’amortisseur en cas de séisme ou de forte tempête.

Pour les responsables du projet, ce projet Seattle 2030 a vocation à définir de nouveaux paradigmes concernant les gratte-ciel aux États-Unis mais dans d’autres pays comme la Chine, l’Australie, la Corée du Sud ou encore Singapour. Le projet répond à des préoccupations récentes en matière de santé mais également de bien-être en rejetant la notion d’édifices « hermétiquement fermés ».

Enfin, il est ici question d’une approche architecturale assez récente : le design biophilique, visant d’une manière générale à renforcer le lien entre les habitants et la nature. Ce courant est notamment porté par Katie Gloede, de l’École d’architecture de l’Université de Virginie (États-Unis). L’intéressée présente ces principes dans le cadre de l’ambitieux Biophilic Cities Project.