La génération actuelle de robots humanoïdes reste incapable de réaliser certaines tâches. Le robot PYRENE semble représenter l’avenir du genre. Conçu pour mieux interagir avec son environnement et effectuer des tâches qui nécessitent une certaine force physique, il montre des capacités impressionnantes en termes de calcul, d’actionnement et de perception.
PYRENE est la nouvelle recrue du Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (LAAS) du CNRS. Conçu par la société espagnole PAL Robotics pour le LAAS-CNRS, il sera présenté à la communauté scientifique le 9 février prochain à Toulouse. D’après un communiqué du CNRS, PYRENE représente la nouvelle génération de robots humanoïdes. Il tire son nom de la mythologie et se réfère à la chaîne de montagnes qui sépare les deux partenaires et il présente des capacités impressionnantes qui lui permettront d’exécuter tout un ensemble de tâches qui n’étaient pas réalisables avec la génération précédente.
Depuis dix ans, l’algorithmique développée par l’équipe Gepetto du LAAS-CNRS a permis de démontrer les capacités locomotrices des robots humanoïdes. Le défi est aujourd’hui de générer des mouvements plus dynamiques et plus puissants afin de pouvoir mieux interagir avec l’environnement. Les technologies ayant évolué, il était vital pour le CNRS de pouvoir travailler sur une nouvelle plateforme capable d’ouvrir un nouveau chapitre de la robotique humanoïde comme l’a été le robot HRP-2 en son temps.
Pour le moment, PYRENE n’est capable d’accomplir que quelques mouvements de base incluant la marche. Mais à mesure de l’avancement de sa programmation d’ici quelques mois, ce sont des tâches complexes telles que la locomotion sur des terrains accidentés et plus seulement sur des sols plats ou l’interaction en toute sécurité avec les êtres humains qui seront possibles. Cela implique également la capacité du robot à porter de lourdes charges à bout de bras, un exemple de ce que la génération actuelle de robots humanoïdes peine à  réaliser.
PYRENE est un outil essentiel pour contribuer à l’étude du mouvement du corps anthropomorphe dans le but d’aider l’Homme dans l’exécution de tâches difficiles dans des contextes divers.
