Cet impressionnant concept tente de répondre à la problématique de la surpopulation grandissante dans les mégapoles est les problèmes de logistique qui y sont liés, notamment au niveau de la production de déchets en provenance des usines. Et si empiler des usines les unes sur les autres était une solution possible ?
Les architectes Tianshu Liu et Linshen Xie sont à l’origine du projet Vertical Factories in Megacities ayant terminé deuxième au concours eVolo 2017 récompensant les meilleurs concepts architecturaux mariant les nouvelles technologies à la pertinence du choix des matériaux et aux interactions avec l’environnement.
En 2025, les mégapoles de plus de 10 millions d’habitants se compteront au nombre de 36 contre 23 aujourd’hui, tandis que les 600 plus grandes villes du monde se garniront en plus d’un total estimé à 500 millions d’habitants. Dans certains pays en développement, il existe des villes où le chaos règne du fait d’une urbanisation galopante mal contrôlée, de défauts de planification en termes d’aménagement, mais également de surpopulation.
Tianshu Liu et Linshen Xie ont imaginé leur concept pour la ville de Manille, capitale des Philippines peuplée par plus de 16 millions d’habitants (Metro Manila ou Grand Manille). Ici, le problème de la production quotidienne d’une grande quantité de déchets organiques est récurrent. Le concept propose une réutilisation des déchets après une transformation de ces derniers en ressources exploitables.
« En apportant des usines dans la ville, nous pouvons atteindre zéro émission de CO2, être économes en énergie et assurer une qualité de vie aux habitants en plus. », indiquent les deux architectes.
Il s’agit d’une sorte de gratte-ciel qui n’a absolument pas l’air d’un bâtiment classique. En effet, le but est ici de découper les usines de manière stratégique et d’empiler les morceaux les uns sur les autres afin de mettre au point un processus de transformation des déchets en nouveau paysage de la ville. Les déchets en question seront traités et transformés au niveau inférieur de l’édifice industriel en eau, engrais, électricité ou encore chaleur.
Si de nombreuses questions relatives à la faisabilité d’un tel projet restent sans réponse, les visuels sont fascinants et ont au moins le mérite de faire passer le message suivant : sans planification urbaine intégrant des concepts appartenant au développement durable, vivre dans une mégalopole, qui plus est dans un pays en développement, deviendra intenable pour les habitants si ce n’est pas déjà le cas aujourd’hui.
