Voici pourquoi vous ĂȘtes parfois malade en voiture

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Le cĂ©lĂšbre mal des transports (ou cinĂ©tose) est le rĂ©sultat pas trĂšs agrĂ©able d’une vĂ©ritable confusion qui s’installe dans votre cerveau. Que se passe-t-il rĂ©ellement ? Et comment y remĂ©dier ?

Cela vous est-il peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  arrivĂ©. Vous ĂȘtes en voiture, cĂŽtĂ© passager ou Ă  l’arriĂšre lors d’un trajet en voiture. Et soudain, le malaise s’installe. Vous vous sentez nausĂ©eux, pris de vertiges. Il se peut mĂȘme que vous ressentiez le besoin de vomir. En d’autres termes : vous avez le mal des transports. Les chercheurs pensent que cette « condition » rĂ©sulte du fait que nous, ĂȘtres humains, ne voyageons par voitures, bateaux, bus (et autres) que depuis trĂšs peu de temps. D’un point de vue Ă©volutif, bien sĂ»r. Aussi, nos cerveaux ne sont pas encore complĂštement adaptĂ©s. Mais alors, que se passe-t-il rĂ©ellement ?

Immobile ? En mouvement ?

Lorsque nous nous dĂ©plaçons dans un moyen de transport, nos corps restent immobiles. Et nous le sommes bel et bien techniquement. En revanche, les capteurs d’Ă©quilibre installĂ©s dans notre oreille interne « ressentent » autre chose : nous sommes en mouvement. Le cerveau fait alors face Ă  une contradiction : nous sommes Ă  la fois immobiles et en mouvement. Il se pense alors comme « empoisonné » et nous envoie un signal. On se sent nausĂ©eux, on ressent l’envie de vomir. C’est le moyen trouvĂ© par notre organe pour nous prĂ©venir que « quelque chose ne tourne pas rond ».

« DĂšs que le cerveau est perturbĂ© par quelque chose comme ça, il dit, oh, je ne sais pas quoi faire, alors soyez malade, juste au cas oĂč« , explique en effet le neuroscientifique Dean Burnett, de l’UniversitĂ© de Cardiff au Royaume-Uni. « En consĂ©quence, nous avons le mal des transports parce que le cerveau craint constamment d’ĂȘtre empoisonné« .

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Malade en voiture ? Votre cerveau envoie un signal. Crédits : istock

Rassurez son cerveau

En toute connaissance de chose, plusieurs solutions s’offrent Ă  nous pour endiguer le problĂšme. Si une partie de notre cerveau pense que nous sommes immobiles, le meilleur moyen reste de le « rassurer ». Aussi, il est conseiller de laisser tomber votre livre, portable ou console pour se concentrer sur la route. En constatant que nous sommes rĂ©ellement en mouvement, que nous nous dĂ©plaçons dans l’espace, notre cerveau se sentira moins dĂ©semparĂ©.

C’est notamment pourquoi celles et ceux qui conduisent ont trĂšs peu de chances d’avoir le mal des transports. ConcentrĂ©.e.s sur la route, les conducteurs et conductrices informent sans cesse (ou presque) leur cerveau qu’il y a effectivement un dĂ©placement dans l’espace.

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