DĂ©clarations anti-Obama, lutte contre lâavortement et climatoscepticisme, le prĂ©sident des Ătats-Unis Donald Trump joue sur tous les tableaux. Il sâavĂšre que la conquĂȘte spatiale lâintĂ©resse Ă©galement puisque ce dernier parle de dominer lâespace. Cela vous fait peut-ĂȘtre sourire, mais Donald Trump a bel et bien un plan !
La NASA et Space X veulent concrĂ©tiser le projet Red Dragon en 2020, Ă savoir lâutilisation dâun atterrisseur martien dĂ©rivĂ© du cargo spatial SpaceX Dragon pour acheminer sur Mars une quantitĂ© dâĂ©quipements scientifiques. Ce projet est dâailleurs intĂ©grĂ© au programme Discovery de 1992 comprenant une foule de missions variĂ©es dont le but ultime est lâidentification dâexoplanĂštes puis leur exploration.
Cependant, depuis son arrivĂ©e au pouvoir, Donald Trump sâintĂ©resse de prĂšs Ă la question. Lors de la composition de son gouvernement, ce dernier a nommĂ© Bob Walker, un lobbyiste de Washington comme conseiller en politique spatiale et cela pourrait changer la donne. Bob Walker sâest entretenu avec la NASA pour expliquer sa vision commerciale de lâagence spatiale amĂ©ricaine.
Lâadministration Trump a donc un plan pour lâespace et lâon parlera ici de domination, un terme peu Ă©tonnant de la part de lâhomme dâaffaires devenu prĂ©sident. Ce nâest dâailleurs pas un hasard si ce plan a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par Bob Walker qui Ă©tait Ă la tĂȘte de la commission prĂ©sidentielle du futur de lâaĂ©rospatiale sous lâadministration de George W. Bush.
Il sâagirait alors dâexplorer lâespace le plus loin possible avec pour premiĂšre Ă©tape la Lune dont lâexploration miniĂšre effectuĂ©e par des robots constitue le premier projet. Installer une colonie permanente sur le satellite de notre planĂšte est la suite logique. Comme le soulignent certains scientifiques, exploiter la Lune serait alors une grande source de profit avec la prĂ©sence de tritium 3 h (trĂšs rare sur Terre), un isotope de lâhĂ©lium qui ferait un combustible idĂ©al pour la fusion nuclĂ©aire.
La seconde Ă©tape est incarnĂ©e par Mars et la NASA pourrait sâatteler Ă dĂ©velopper une gĂ©nĂ©ration de navettes spatiales propulsĂ©es non pas par des produits chimiques, mais par lâĂ©nergie nuclĂ©aire ! Le but est de dĂ©tenir des navettes plus rapides afin de rĂ©duire le temps de trajet entre la Terre et Mars Ă quelques semaines seulement.
John Slough, astrophysicien Ă lâUniversitĂ© de Washington et inventeur du moteur Ă fusion, aurait indiquĂ© quâun tel moteur demanderait de gros investissements. Selon lâintĂ©ressĂ©, des astronautes se poseront sur la Lune et dans une dĂ©cennie, Mars sera Ă portĂ©e de vaisseau grĂące aux travaux des sociĂ©tĂ©s Space X et Blue Origin collaborant dĂ©jĂ avec la NASA.
Donald Trump souhaite par ailleurs que la NASA ne soit plus en charge des questions liĂ©es au rĂ©chauffement climatique, une tĂąche qui pourrait ĂȘtre prochainement relĂ©guĂ©e Ă lâAgence amĂ©ricaine dâobservation ocĂ©anique et atmosphĂ©rique (NOAA). Ainsi, le budget actuel de la NASA conjuguĂ© aux apports du secteur commercial servirait Ă une optimisation des projets spatiaux pour une meilleure efficacitĂ©.
Dominer lâespace Ă des fins commerciales, voici donc le but du plan de lâadministration Trump. Reste que le plus inquiĂ©tant dans ces dĂ©clarations est sans doute la volontĂ© dâenvoyer dans lâespace des fusĂ©es nuclĂ©aires.
Sources : Vice News – Daily Mail