Voici où se placera la prochaine station lunaire

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Crédits : ESA

Nous savons désormais où se placera le « Gateway » lunaire, cette petite station en orbite autour de la Lune. Les chercheurs ont opté pour un chemin très elliptique.

Le projet Lunar Orbital Platform-Gateway est un projet de station en orbite lunaire proposé il y a deux ans par la NASA. L’idée : servir de plaque tournante entre la Terre et la Lune. Les astronautes pourront y séjourner, y mener des expériences, ou se rendre plus facilement sur la Lune. La station servira également de lieu de dépôt pour l’approvisionnement en fournitures et en carburant. De quoi, à terme, pouvoir construire un habitat permanent sur notre satellite. Plus tard, la station pourrait également servir de « point relais » pour d’éventuelles missions martiennes.

Une orbite très elliptique

Un projet d’envergure donc, dans lequel sont impliqués beaucoup d’acteurs. La NASA et l’ESA, mais aussi l’agence russe Roscosmos, la JAXA, ou encore l’Agence spatiale canadienne. La construction de certains modules a d’ores et déjà commencé, mais l’une des premières décisions visait à savoir où placer exactement cette station lunaire. Le choix de ce positionnement est en effet fondamental, car il permet d’organiser tout le reste. Après des mois de réflexion, les principaux décideurs ont finalement opté pour une orbite très elliptique. Et pour de nombreuses raisons.

Représentation d’artiste de la future station lunaire. Crédits : Medialab ESA/NASA/ATG

Comme expliqué plus haut, cette passerelle lunaire servira de relais pour les missions avec équipage sur la Lune. L’idée consistait donc à placer la station suffisamment proche de la surface lunaire pour faciliter les allers-retours, mais pas trop loin de la Terre non plus pour simplifier le transport du carburant et des fournitures. Cette orbite elliptique rend tout cela possible.

La future station lunaire se placera en effet sur un chemin la menant à moins de 3 000 kilomètres de la Lune lors de son approche la plus proche, et à moins de 70 000 km de la surface lunaire lorsqu’elle atteindra son point le plus éloigné. L’interaction gravitationnelle entre les deux objets permettra de stabiliser un maximum la station (gain d’énergie), qui devra tout de même effectuer quelques manœuvres d’ajustement de temps en temps.

On apprend également qu’une orbite complète de la Lune prendra environ sept jours. Ce qui tombe relativement bien, compte tenu du fait que la NASA, dans le cadre de sa mission Artemis, prévoit des séjours d’environ une semaine sur la surface lunaire. Les astronautes pourront ainsi profiter de chaque périlune (approche la plus proche) pour quitter et rejoindre la station. Cette orbite permettra également aux navettes terrestres de rejoindre la passerelle en seulement cinq jours, profitant de chaque apolune (point le plus éloigné de la Lune).

Autrement dit, cette nouvelle orbite choisie permettra pas mal de compromis qui faciliteront les futures missions lunaires. Côté calendrier, les composants de la station seront assemblés directement sur place au cours de ces prochaines années. Elle devrait être pleinement opérationnelle à partir du milieu des années 2020.

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