Si vous avez l’intention d’observer des ovnis aux États-Unis, il est recommandé de vous diriger vers l’ouest ou de choisir la Nouvelle-Angleterre plutôt que le sud. Cette information émerge d’un nouveau projet scientifique qui vise à analyser les facteurs environnementaux locaux influençant la répartition géographique de ces observations sur le continent américain.
Les différents « points chauds » d’observations
Deux géographes, accompagnés d’un chercheur du Département américain de la Défense, ont entrepris une étude approfondie des données du National UFO Research Center qui comprend plus de 98 000 rapports d’observations publiques entre 2001 et 2020. Leur analyse a abouti à la création d’une carte illustrant les régions des États-Unis où les observations d’objets volants non identifiés (OVNIs) ou de phénomènes anormaux non identifiés (UAP) sont les plus fréquentes.
Les « points chauds » identifiés comprennent principalement les États de l’Ouest tels que Washington, l’Oregon, le Nevada et l’Arizona, ainsi que des portions de l’Idaho, du Nouveau-Mexique et de l’Utah. La Nouvelle-Angleterre, notamment le Vermont, le New Hampshire et le Maine, émerge également comme un autre « point chaud ». En revanche, les États du sud, tels que la Louisiane, le Mississippi et l’Alabama, se caractérisent par un grand nombre de « points froids ».
Des facteurs environnementaux
Selon les chercheurs, ces tendances ne sont probablement pas liées à des choix spécifiques des extraterrestres, mais plutôt à des facteurs environnementaux. Les « points chauds » semblent en effet être associés à de vastes espaces naturels et à des cieux sombres propices à l’observation nocturne. De plus, ces zones sont souvent situées à proximité de bases militaires et présentent des liens culturels avec les ovnis.
L’étude, menée par Richard Medina de l’Université de l’Utah, suggère ainsi que les personnes vivant dans ces régions propices à l’observation sont plus enclines à repérer des phénomènes inexpliqués dans le ciel. Elle souligne également l’importance historique de l’Ouest américain dans le contexte des UAP, avec des sites tels que la Zone 51 au Nevada et le ranch Skinwalker dans l’Utah, contribuant à la forte prévalence d’observations.

Bien que l’analyse ne fournisse pas d’informations sur la nature exacte des observations, elle reflète une prise de conscience croissante au sein de la communauté scientifique et militaire à l’égard des phénomènes UAP. Ces observations, autrefois reléguées aux théories du complot et à la science-fiction, suscitent en effet désormais un intérêt croissant, en partie alimenté par des observations médiatisées de l’armée américaine. Bien que les autorités restent prudentes quant à la nature précise de ces phénomènes, elles reconnaissent la nécessité de mieux comprendre ce mystère.
Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Scientific Reports.