Le but du projet ExoMars 2020 sera de chercher des traces de vies passées sur la planète rouge. Et justement, le groupe de travail chargé de la sélection du site d’atterrissage de la mission vient de se mettre d’accord. Après cinq années de concertations, c’est Oxia Planum qui a été choisie. Atterrissage prévu en 2021.
Preuves de vie passée
Fruit d’une collaboration entre l’Agence spatiale européenne (ESA) et Roscosmos, l’agence spatiale russe, la mission ExoMars 2020 est très attendue. Et pour cause, son objectif principal sera de détecter la présence de molécules organiques – et peut-être de biosignatures, preuves d’une vie passée – dans les sols martiens. Les échantillons récoltés seront analysés dans le Mars Organic Molecule Analyzer (MOMA), une sorte de mini-laboratoire installé dans sur le rover, avec ainsi le potentiel de révolutionner notre approche de la vie dans l’Univers. Une autre série d’instruments permettra également d’étudier le climat et l’atmosphère de la planète.
L’importance du lieu d’atterrissage
Mais pour trouver des traces de vie passées, encore faut-il savoir où chercher. Pour maximiser les chances, plusieurs paramètres doivent être pris en compte : par exemple s’assurer que le site d’exploration présente des traces d’un passé humide (si l’on part du principe que la vie a besoin d’eau pour apparaître et évoluer). Il faut également atterrir en zone basse pour maximiser la quantité d’atmosphère disponible (celle de Mars est très fine) qui permettra de freiner l’atterrissage. Enfin, le site doit être suffisamment plat pour permettre au rover d’évoluer sans difficultés liées au terrain.

En prenant en compte l’ensemble de ces considérations, les chercheurs en charge de la désignation du site d’atterrissage de la mission ont jeté leur dévolu sur Oxia Planum. Il s’agit d’une plaine retrouvée un peu plus au nord de l’équateur de Mars, qui présente plusieurs chenaux traversant l’argile – signes de voies navigables anciennes.
Si la vie est effectivement déjà apparue sur Mars, c’est donc sur Oxia Planum qu’il faut chercher. «Nous pouvons remplir les objectifs de la mission là-bas, et la facilité de circulation semble très bonne, explique Véronique Dehant, de l’Observatoire royal de Belgique, interrogée par Gizmodo. Le rover sera capable de conduire».
Rappelons que la NASA s’appuiera également sur un nouveau rover pour trouver d’éventuelles traces de vies microbiennes passées dans le cadre de sa mission Mars 2020. Une décision finale quant au choix du site d’atterrissage devrait normalement être prise en 2019.
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