Voici le noir le plus noir du monde

Crédits : Surrey NanoSystems / Wikimedia Commons

Une société britannique, Surrey Nanosystems, basée à Newhaven et spécialisée dans la nanotechnologie a réussi créer le « noir le plus noir du monde », une « couleur » capable d’absorber 99,965% du spectre lumineux. Une prouesse nanotechnologique qui pourrait grandement faciliter la conquête de l’espace.

Petit cours de physique pour comprendre cet article, chaque couleur que nous voyons est obtenue par absorption d’une partie du spectre lumineux, en théorie un blanc parfait doit absorber 0% du spectre lumineux alors qu’un noir parfait doit absorber 100% du spectre lumineux. Bien évidemment la couleur noire utilisée sur nos vêtements ou en peinture n’est pas parfaite et diffuse une faible partie du spectre lumineux.

La société britannique Surrey Nanosystems a mis au point un matériau du nom de Vantablack, celui-ci est composé de nanotubes de carbone qui emprisonnent les photons (particules lumineuses) puis les absorbent. Surrey Nanosystems a donc réussi à concevoir le « noir le plus noir du monde » avec un taux d’absorption de 99,965%. Mais le chef de projet Ben Jensen a déclaré que le rendu est « très étrange », « Vous vous attendez à voir les collines et tout ce que vous pouvez voir … c’est du noir, comme un trou ». En effet à ce niveau d’absorption, votre rétine ne perçoit quasiment aucune lumière nous avons donc l’impression de voir du vide. Bien évidemment, avec 99,965% d’absorption vous ne pouvez plus voir ni le relief ni le contour de l’objet.

« Le noir le plus noir du monde » provenait jusqu’à présent de la NASA qui avait réussir à concevoir une « couleur » noire qui absorber 99,5% du spectre lumineux. Mais pourquoi ai-je dit en introduction que ceci devrait faciliter la conquête de l’espace ? Car pour fonctionner correctement et de manière optimale, un télescope ou un système de balayage infrarouge ne doit apercevoir aucune couleur reflétée, ainsi le « Vantablack » va probablement permettre d’accroître les performances d’outils astronomiques comme le télescope, bien que le prix de ce matériau n’a pas été encore révélé.

Note : Le terme de couleur est ici utilisé par abus de langage.

Source : Independant

– Illustration : Surrey Nanosystems