Voici le « Naviator », un drone d’un nouveau genre capable à la fois de voler et nager

Capture vidéo

Des chercheurs de l’université de Rutgers (États-Unis) ont mis au point un drone d’un tout nouveau genre capable à la fois de voler et de nager. Baptisé le Naviator, ce prototype n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’US Navy qui y voit déjà de nombreuses applications possibles. Explications.

Bien que les drones actuels soient extrêmement à l’aise dans les airs, les piloter au-dessus d’une étendue d’eau demeure une mission pour le moins risquée. En effet, au vu de l’électronique qu’ils embarquent, une fausse manœuvre aboutissant à une chute malencontreuse dans un milieu liquide aura vite fait de détruire leurs composants internes, les rendant ainsi totalement hors d’usage.

Des chercheurs de l’Université Rutgers, dans le New Jersey (États-Unis), ont néanmoins trouvé un moyen de palier à cet inconvénient en inventant le premier prototype de drone amphibie. Baptisé Naviator, cet engin est aussi bien à l’aise dans les airs que dans l’eau. Grâce à huit petits moteurs à hélices disposés au bout de ses quatre bras, la machine est en effet capable de se propulser au-dessus du sol, plonger sous l’eau et y évoluer avant de regagner à nouveau les airs. Une prouesse étonnante mise en avant dans la vidéo de démonstration ci-dessous qui a été publiée mi-novembre dernier par les concepteurs.

Ce prototype de drone n’a d’ailleurs pas manqué d’attirer l’attention de l’US Navy qui a octroyé à l’université une bourse destinée à financer son développement. Les chercheurs espèrent notamment tirer profit de cette subvention pour résoudre le principal défaut de leur machine : l’impossibilité de la piloter à distance sous l’eau via ondes radio. En effet, ces dernières ne pouvant franchir la surface de l’eau, le drone est par conséquent dépendant d’un câble par lequel transitent les informations qui lui sont destinées. Pour pallier ce problème et permettre à la machine de s’affranchir de son fil à la patte, les scientifiques prévoient donc de recourir prochainement aux ondes acoustiques qui se propagent quant à elles très bien d’un milieu à un autre.

« D’ici l’été prochain, nous espérons faire la démonstration d’un véhicule capable de nager en mer et d’y effectuer des manœuvres complexes », a déclaré Javier Diez, professeur au département de mécanique et d’aérospatial de l’université, dans un communiqué. « D’ici là, nous l’aurons équipé avec les capteurs que la Navy souhaitera : caméras, sonars… », a-t-il ajouté.

Les applications envisagées avec un tel drone sont multiples. Il permettrait par exemple à la marine américaine de pouvoir repérer la présence de mines sous-marines ou de détecter en toute discrétion la position des navires ennemis. L’engin serait également d’une grande utilité lors des missions de recherche et de sauvetage en pleine mer, dans l’inspection des failles géologiques et pour surveiller l’évolution des marées noires.

Sources : S & A — futurasciences