C’est sur le site d’Ougarit, en Syrie actuelle, qu’a été découverte dans les années 50 cette partition gravée sur une tablette d’argile. Après de longues années de recherches et de déchiffrage, il s’avère que ce morceau est vieux de 3400 ans ! Aujourd’hui, il a pu être mis en musique au format MIDI (Musical Instrument Digital Interface), et cela prouve l’existence d’une théorie musicale poussée antérieure aux Grecs.
Certes, ce morceau n’a que très peu de chances de devenir le titre que l’on écoutera tout l’été… Mais il y a 3400 ans, il s’agissait probablement d’un grand succès ! Retour dans les années 50, quand des archéologues français procédaient à des fouilles sur le site d’Ougarit, en Syrie actuelle. C’est là qu’ils ont découvert toute une série de tablettes en argiles datant du XIVe siècle avant Jésus Christ, tous écrits en hourrite, une langue morte de l’Asie Mineure antique. Parmi ces tablettes, l’une représentait une partition musicale, vieille de 3400 ans.
Bien que l’on pensait qu’il n’existait pas de théorie musicale avant les Grecs, il s’avère que les peuples d’Ancien Orient en développaient aussi. La professeure d’assyriologie de l’University of California Anne Draffkorn Kilmer, accompagnée de la musicologue belge Marcelle Duchesne-Guillemin ont travaillé sur cette partition durant des années afin de la déchiffrer et de la comprendre. À leur grande stupeur, il s’agit d’une musique à l’échelle diatonique, soit à sept tons, comme pour la musique occidentale. Le tempo et le rythme de cette musique culturelle ne sont pas précisés sur la partition, laissant une grande diversité d’interprétation.
Un hymne à une femme
Comme de nombreuses chansons finalement, celle-ci était destinée à une femme. C’est à Nikkal, la femme du Dieu de la lune Yarikh qu’est dédiée cette chanson, qui traite d’une femme qui ne peut pas avoir d’enfants. On peut y lire : « La déesse laisse les couples mariés avoir des enfants. Elle les laisse naitre des pères. Mais le fils unique va crier “elle n’a pas porté le moindre enfant”. Pourquoi n’ai-je pas, en vraie épouse, porté d’enfants pour toi ? »
Le plus ancien morceau de musique du monde par Mysteretv