Voici Mobula, un concept de dirigeable inspiré des raies mantas

Crédits : Imaginactive

Avoir un œil sur des populations humaines reculées sans les déranger, tel serait un des objectifs du dirigeable Mobula. Qui sait, cet avion biomimétique silencieux capable de voler à basse altitude pourrait peut-être un jour dépasser le stade de concept.

Quelles caractéristiques techniques ?

« Serait-il possible de créer un “avion biomimétique” qui imiterait les mouvements des raies mantas de manière à avoir l’air gracieux, mais inoffensif ? », s’est demandé l’ingénieur québécois Charles Bombardier sur la page officielle du concept Mobula.

Imaginé avec la collaboration du designer argentin Martin Rico, le dirigeable Mobula se déplacerait tel une sorte de drone autonome. L’appareil disposerait alors d’une pile combustible à hydrogène capable de délivrer la puissance requise pour permettre à l’appareil de contracter les ailes et aller de l’avant. Cet équipement serait donc la base de sa propulsion. Par ailleurs, le fait de plier les ailes donnerait également la possibilité de tourner, et de prendre ou perdre de l’altitude. C’est pour cette raison que des matériaux souples ont été évoqués pour la fabrication de cet appareil aux allures de raie manta.

Le concept inclut également l’intégration d’une intelligence artificielle dont le but serait d’optimiser l’efficacité de vol lors des missions. Il s’agirait par exemple d’agir sur la vitesse en planant simplement à 5 km/h pour se montrer très discret, ou bien autour de 50 km/h pour retrouver plus rapidement sa base.

Crédits : Imaginactive

Pourquoi un tel appareil ?

Le Mobula n’en est qu’au stade de design/concept, et rien ne permet d’affirmer que celui-ci prendra forme un jour. En revanche, la motivation de ce même engin est louable, et les applications pourraient être plutôt polyvalentes.

« L’idée de drones volants passifs, silencieux utilisés pour améliorer la sécurité des populations éloignées, protéger l’environnement et réduire les activités illégales mérite d’être entendue », a expliqué Charles Bombardier.

En effet, il est question d’envoyer ce dirigeable dans des contrées reculées telles que des forêts tropicales. Le but ? Surveiller, mais surtout recenser les populations à risque vivant dans ces zones souvent menacées. Évaluer leur santé pourrait également faire partie des possibilités, car la technologie des radiofréquences – couplée à un traitement du signal par l’IA – a été évoquée. Par ailleurs, le Mobula pourrait voler en nuée et participer à des missions de surveillance d’activités illégales. Celui-ci pourrait aussi servir la Science en récoltant des données concernant la qualité de l’air, l’humidité, les rayons UV et autres.

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