Voici Miquela, l’instagrameuse virtuelle à succès

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Il s’agit d’une femme virtuelle, mais qui dispose désormais d’une communauté de près de 60.000 followers conquis par ses selfies à répétition. Un phénomène tel qu’il devrait nous pousser à nous interroger sur la façon dont nous nous montrons sur les réseaux sociaux.

Miquela vit à Hollywood et diffuse largement une partie de son quotidien sur Instagram à travers des contenus comme des selfies, des vidéos virales et même des résumés de ses parties de Pokemon Go ou encore des commentaires sur l’actualité. Le tout représente un total de 64 publications. Des dizaines de milliers de personnes suivent donc cette demoiselle virtuelle. Mais qui se cache derrière ce produit marketing qui existe depuis 3 mois environ ?

La création de Miquela a été commandée par la Planned Parenthood Action Fund, une sorte d’équivalent à notre Planning Familial en France. Cependant, on imagine qu’un graphiste se cache derrière cette apparence digitale. Le compte @lilmiquela interroge beaucoup ses abonnés qui tentent de comprendre son but et son origine. Les raisons de son existence restent floues, mais Miquela semble agir comme une jeune femme de son âge, ce qui est un peu déconcertant.

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Crédits : Twitter / lilmiquela

Le compte de Miquela a été repéré par le site Dazed and Confused, qui évoque la réalité en ligne. Ceci nous pose des questions sur ce que nous renvoyons aux gens par le biais d’Internet, sur la part de notre vie que nous y étalons. Y a-t-il une possibilité d’exister seulement à travers les réseaux sociaux ?

Le phénomène rappelle la performance Excellences & Perfections de l’artiste Amalia Ulman en 2014. Cette dernière avait entretenu une vie totalement fictive sur Instagram pendant près de cinq mois. Cette action avait alors suscité de longs débats entre les pour et les contre quant à ce projet artistique.

« L’idée était d’injecter de la fiction dans une plateforme qui a été conçue pour exposer des comportements, interactions et contenus supposément “authentiques”. L’intention était de prouver combien il est facile de manipuler un public à travers l’utilisation d’archétypes et de personnages mainstream qu’il a déjà vu auparavant. » expliquait Amalia Ulman pour le magazine Kaléidoscope en 2015.

Sources : Konbini — UberGizmo