Voici le mini-réacteur nucléaire que la Nasa souhaite envoyer sur Mars

Kilopower
En 2018, la NASA évoquait déjà ses travaux concernant un mini-réacteur nucléaire à envoyer sur Mars dans un futur plus ou moins proche. Baptisé Kilopower, ce réacteur devrait alimenter des robots-bâtisseurs ayant pour mission de construire la colonie martienne. Crédits : NASA

Une des problématiques des projets de colonisation de Mars est la production d’énergie, en raison des conditions extrêmes de cette planète. La NASA teste actuellement un réacteur nucléaire destiné à alimenter les robots qui bâtiront la colonie martienne.

Le 18 janvier 2018, la NASA a publiĂ© un communiquĂ© Ă©voquant le Kilopower, un mini-rĂ©acteur de la taille d’un rouleau de papier toilette. D’après les chercheurs l’ayant mis au point en collaboration avec le Laboratoire national de Los Alamos et du dĂ©partement de l’énergie des États-Unis, ce rĂ©acteur est capable de gĂ©nĂ©rer jusqu’Ă  10 kilowatts d’énergie durant une dĂ©cennie et ce Ă  partir d’une trentaine de kilogrammes d’uranium-235, matière avec laquelle les premières bombes nuclĂ©aires avaient Ă©tĂ© mises au point.

En 2014, la NASA avait Ă©mis l’idĂ©e d’envoyer des robots-bâtisseurs pour construire la colonie martienne et le mini-rĂ©acteur Kilopower est destinĂ© Ă  alimenter ces robots en Ă©nergie. Steve Jurczyk, faisant partie de la mission de technologie spatiale de la NASA, a dĂ©clarĂ© :

« Mars est un environnement très difficile pour les systèmes électriques, avec moins de lumière que sur Terre ou sur la Lune, des températures très froides et des tempêtes de poussière qui peuvent durer des mois. »

Outre ses performances, le principal intĂ©rĂŞt de ce mini-rĂ©acteur est d’être quasiment insensible aux conditions difficiles rĂ©gnant sur Mars. Ainsi, celui-ci pourrait alimenter les rovers foulant le sol martien. Alors que la phase de test du Killopower est en passe de s’achever, la route est encore longue mĂŞme en cas de succès. En effet, le rĂ©acteur devra ensuite obtenir la certification au lancement, la qualification au vol et bien sĂ»r, s’intĂ©grer dans un module. En revanche, si l’Ă©tude en cours sur son impact sur l’environnement s’avère nĂ©gative, il se pourrait que le rĂ©acteur reste Ă  terre !

Voici une vidéo publiée par le Laboratoire national de Los Alamos expliquant le projet :

Sources : Science & VieNumérama