Voici Maged1, le gène qui pourrait sauver les humains des addictions !

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Des chercheurs belges ont mis en évidence le rôle majeur du gène connu sous le nom Maged1 dans l’addiction relative à certaines drogues. Ces recherches pourraient peut-être ouvrir la voie à de nouveaux traitements !

Les drogues font depuis longtemps l’objet d’une prévention et de recherches perpétuelles de traitements. Cela n’empêche pas que rien qu’en Europe, pas moins de 15,5 millions de personnes sont dépendantes à une drogue. Le fait est que pour améliorer la situation, l’idéal reste de comprendre par quels mécanismes ces produits impactent le cerveau humain.

L’un des exemples les plus flagrants est l’augmentation de la dopamine, une substance chimique servant de neurotransmetteur, c’est-à-dire une molécule transmettant des informations entre les neurones. La Science est à l’origine de nombreux tests sur l’Homme et les animaux, et cet effet a été retrouvé à chaque fois. Cette dopamine libérée provient d’une région du cerveau nommée striatum ventral (ou noyau accumbens), liée aux processus de récompense, et il faut savoir que l’excès de dopamine cause des changements neurologiques sur le long-terme.

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Publiée dans la revue EMBO reports le 12 juillet 2018, une étude a été menée par une équipe de la Faculté de Médecine de l’Université libre de Bruxelles (Belgique), dirigée par le professeur Alban de Kerchove d’Exaerde. Les chercheurs ont utilisé des souris transgéniques pour démontrer in vivo que l’inactivation du gène Maged1 permettait aux animaux de devenir insensibles aux effets de la cocaïne. Ainsi, la libération de dopamine chez les rongeurs a été fortement diminuée, et les chercheurs ont noté une absence de comportement addictif – ou autre réaction affiliée.

Les scientifiques ont ensuite tenté de comprendre à quel endroit du cerveau le gène Maged1 avait la plus grande influence. Après plusieurs inactivations localisées, il a été établi que le gène Maged1 contrôlait la libération de dopamine dans le noyau accumbens. Il s’agit d’un ensemble de neurones du cortex préfrontal jouant également un rôle important dans le système de récompense et l’assuétude (accoutumance, dépendance). Ainsi, le gène Maged1 n’agirait pas directement sur les neurones libérant la dopamine mais sur un intermédiaire.

Ces recherches pourraient permettre un jour l’apparition de nouveaux traitements plus ciblés et donc potentiellement plus efficaces en ce qui concerne la dépendance aux drogues, bien que d’autres études devraient être menées au niveau moléculaire.

Sources : Slate – Le Vif

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