Trois sociétés sont en lice pour développer l’atterrisseur qui mènera les prochains astronautes à se poser sur la Lune en 2024.
La NASA vient d’annoncer avoir attribué trois contrats (d’une valeur totale de 967 millions de dollars) pour commencer le développement de systèmes d’atterrissage lunaire qui permettront au prochain homme et à la première femme de se poser sur la Lune en 2024 dans le cadre du programme Artemis. Ces mêmes atterrisseurs autoriseront également une présence durable sur notre satellite dès 2028.
Les entreprises choisies sont les suivantes : Blue Origin (Washington), Dynetics (Alabama), et SpaceX (Californie). Toutes vont devoir concevoir et développer des prototypes de véhicules d’atterrissage lunaire qui seront présentés aux responsables de l’agence américaine en 2021.
« Avec ces trois sous-traitants, je pense que la NASA a tout ce dont elle a besoin pour réussir son atterrissage lunaire 2024, a déclaré Jim Bridenstine, administrateur de l’agence. Nous sommes ravis. Ces entreprises n’apportent pas seulement des conceptions uniques, elles proposent également des histoires et des philosophies propres à chacun de leur développement« .
« Nous sommes en chemin, a ajouté Douglas Loverro, administrateur adjoint. Avec ces contrats, nous commençons un partenariat passionnant avec les meilleurs de l’industrie pour atteindre les objectifs du pays. Nous avons beaucoup de travail à accomplir, en particulier au cours des 10 prochains mois critiques. Je suis persuadé qu’en travaillant avec ces coéquipiers, nous réussirons« .
Trois projets très différents
Ces trois entreprises proposent des projets très différents. Le prototype de Dynetics est celui qui se rapproche le plus du module lunaire Apollo, avec une cabine proche du sol. Celui de Blue Origin, sur trois étages, laisserait la base sur la Lune lors du retour. De son côté, SpaceX propose de s’appuyer sur sa sa fusée réutilisable « Starship » pour faire des allers-retour.
La répartition des budgets n’est également pas égale. Blue Origin s’est ainsi vue octroyée la somme de 579 millions de dollars. L’équipe de Dynetics bénéficie de son côté d’une enveloppe de 253 millions de dollars, et SpaceX d’un budget de 135 millions de dollars. Ces montants ne reflètent aucune « préférence » aux yeux de l’agence américaine. Ils sont en réalité basés sur les sommes demandées par chacune des trois équipes pour développer leurs prestations.
Notez enfin que Boeing avait également soumis une proposition, mais l’entreprise ayant déjà passé un contrat avec la NASA pour construire le coeur de la fusée Space Launch System et le Booster’s Exploration Upper Stage (essuyant au passage pas mal de retard), l’agence a finalement décidé de ne pas la retenir pour ce projet.