Il y a quelques années, une start-up japonaise avait mis au point un soutien-gorge capable de reconnaître si le cœur de la femme qui le porte s’emballe. En conséquence, ce soutien-gorge intelligent « cède » après qu’une application mobile ait donné le feu vert. Mais même si ce dispositif pousse à faire preuve de davantage de romantisme, il n’est pas sans limite…
Un anniversaire marquant
En 2014, soit quelques années avant l’affaire Weinstein et la déferlante #Metoo, la société nippone Ravijour avait commercialisé un soutien-gorge intelligent baptisé True Love Tester. Le but selon la start-up ? S’ouvrir seulement lorsque l’acte est désiré par la femme qui le porte. Après les t-shirts électriques et autres vêtements en spray, Ravijour a ajouté cet article pour fêter l’anniversaire de ses dix ans d’existence.
En revanche, il ne s’agit pas vraiment d’un dispositif anti-agression, car celui-ci ne ferait sûrement pas le poids dans une telle situation. Toutefois, le True Love Tester pourrait éventuellement être dissuasif.
Un certain seuil à franchir
Tout d’abord, évoquons le fait que les agrafes se trouvent au niveau du cœur et non dans le dos. Surtout, des capteurs suivent en temps réel l’évolution du rythme cardiaque. Nous savons tous que lorsqu’une personne nous fait de l’effet, notre cœur est susceptible de s’emballer. Or, lorsqu’un certain seuil est franchi en termes de rythme cardiaque, le True Love Tester se déverrouille et laisse apparaître la poitrine.
Aussi, le dispositif s’accompagne d’une application mobile dédiée connectée en Bluetooth qui informe les utilisateurs quant à l’intensité de l’excitation. C’est d’ailleurs cette même application qui sera responsable de l’ouverture du soutien-gorge. Autant dire qu’il faut s’assurer d’abord que le smartphone ait assez de batterie ! Cependant, l’on peut peut-être de regretter que le fabricant n’ait pas jugé opportun de mesurer les autres bouleversements physiologiques imputés à l’excitation précédant l’acte sexuel. En effet, le True Love Tester se limite à la seule mesure du rythme cardiaque et n’est donc visiblement pas un réel marqueur physiologique.
Pour les femmes recherchant plutôt un dispositif anti-agression, ce soutien-gorge n’est donc pas le choix le plus judicieux. L’an dernier, l’Université d’État de l’Alabama à Birmingham (États-Unis) avait mis au point un bracelet intelligent pouvant alerter les secours lorsque la personne qui le porte fait face à une agression physique ou sexuelle. Auparavant, des étudiants de l’université de Caroline du Nord avaient aussi élaboré un vernis à ongles anti-viol capable de détecter les substances illicites qui auraient été glissées dans une boisson par une personne malveillante.
Sources : The Guardian – Daily Beast – Terrafemina
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