Voici la première « prothèse » à neurones pour réactiver les souvenirs !

Crédits : capture Youtube / Medgadget

Des chercheurs américains ont stimulé les neurones de la mémoire de plusieurs patients épileptiques, et sont parvenus à réactiver d’anciens souvenirs auparavant oubliés.

Les chercheurs du Centre médical de l’Université Wake Forest Baptist (États-Unis) sont à l’origine d’une prouesse encore inédite jusqu’à aujourd’hui. Comme l’explique la publication du 28 mars 2018 dans le Journal of Neural Engineering, les scientifiques ont fabriqué une prothèse équipée de capteurs directement implantés dans le cerveau. La prothèse en question est composée de micro-électrodes reproduisant l’activité cérébrale. Implantée dans l’hippocampe – partie du cerveau responsable de la mémoire spatiale et des souvenirs – où celle-ci y stimule certains neurones.

Ce dispositif a été testé sur 17 personnes atteintes d’épilepsie afin de faire remonter à la surface des souvenirs oubliés. Selon les observations, la mémoire des volontaires de l’expérience s’est accrue à raison de 35 à 37 %. Il s’agit de résultats très encourageants en ce qui concerne à la fois la mémoire à court terme et celle sur le long terme, bien que les chercheurs désirent poursuivre leurs expériences afin de confirmer davantage leur découverte.

« Nous avons montré que nous pouvions puiser dans le contenu de la mémoire d’un patient, le renforcer et le renvoyer au patient », a déclaré Robert Hampson, principal auteur de l’étude.

Il fait savoir que les patients sélectionnés pour l’expérience avaient déjà des micro-électrodes implantées dans leurs cerveaux à des fins thérapeutiques. Par ailleurs, ces mêmes volontaires ont subi des tests afin de mesurer leurs performances au niveau de leur mémoire. Ces exercices ont permis aux chercheurs de prendre connaissance de l’activité d’une quarantaine de neurones agissant dans l’enregistrement d’un souvenir, comme une signature propre à chaque individu.

Il s’agit d’une première qui permettra peut-être à l’avenir d’utiliser les interfaces homme-machine afin d’améliorer les capacités cognitives du cortex cérébral. Par ailleurs, si ces recherches devaient servir à des fins médicales, il se pourrait également que d’autres secteurs tels que la formation et l’éducation en bénéficient.

Sources : Science Daily – Science & VieL’ADN